Ce 26 avril, c’est la journée internationale de visiblité lesbienne. Une journée souvent passée inaperçue, une journée qui doit permettre de sensibiliser et faire connaitre la situation des femmes lesbiennes dans le monde et en France notamment.
Ce vendredi 26 avril marque la journée internationale de la visibilité lesbienne. Une journée souvent passée inaperçue, une journée qui doit permettre de sensibiliser et faire connaitre la situation des femmes lesbiennes dans le monde et en France notamment.
Aux insultes et menaces, aux agressions et contraintes auxquelles les lesbiennes sont confrontées, comme les personnes LGBTI+ dans leur ensemble, viennent s’ajouter des discriminations spécifiques, des caractères particuliers à ces menaces. La lesbophobie est une réalité de notre société. Il faut que nous en prenions collectivement conscience. Dans la rue, dans les entreprises, dans les institutions, elle est présente.
Que ce soit l’accès à la PMA — qui est le point noir majeur des actions ou plutôt inactions politiques de ces dernières années —, l’accès à la santé sexuelle, les relations avec les professionnels de la santé… la considération des situations spécifiques des lesbiennes reste trop souvent un impensé et un domaine, la sexualité des femmes, reste de l’ordre du tabou.
La récente tenue Conférence européenne lesbienne, à Kiev, a été la cible de pressions, de menaces à l’encontre des participantes, d’actes de vandalisme à destination du lieu qui l’a accueillie, avec des tags contenant des slogans haineux et une manifestation de l’extrême droite tentant d’empêcher la conférence.
Dans le domaine de la représentation, qui précède tous les autres, les lesbiennes sont rarement visibles, si ce n’est invisible, renforçant le manque de traitement des médias sur leur sujet. Le mot lesbien, en tant que tel, demeure ultramajoritairement connoté par la pornographie et son regard masculin, qu’un terme bienveillant et neutre, ne véhiculant pas de clichés sexuels.
Le débat sur la PMA qui a eu lieu, et qui continue, sur les antennes et dans les colonnes de différents médias a fini de prouver l’impératif démocratique qu’il y a, à donner la parole aux personnes concernées.
Dans différents autres domaines, l’absence de visibilité des lesbiennes est la source de manques de traitement médiatique, de carence dans les politiques publiques, de lacunes diverses et variées dans les strates de la société et de risques, de menaces et de dangers.
La PMA pour toutes, son ouverture à toutes les femmes, n’est pas une question de bioéthique. Nous l’avons répété et défendu à de nombreuses reprises comme un large ensemble d’associations, LGBTI+, féministes, de défense des droits humains…
La discrimination dont sont frappées les lesbiennes comporte des risques sanitaires, des coûts financiers qui, de facto, entrainent une sélection par l’argent, de celles qui peuvent se permettre de partir à l’étranger quand leur pays leur refuse un droit que la Belgique ou l’Espagne leur donne.
L’ouverture de la PMA à toutes les femmes, et donc aux lesbiennes, en couple ou célibataire, est une stricte question d’égalité. C’est le signal le plus fort et le plus efficace que les pouvoirs publics doivent prendre pour porter le message de cette journée.