Réuni·e·s en AG à Strasbourg le samedi 2 février, les adhérent·e·s d’HES ont lancé cet appel au rassemblement des forces de gauche et de l’écologie, pour les européennes et pour la suite !

L’année 2019 sera l’occasion d’une première échéance électorale après la présidentielle et les législatives de 2017. Les élections européennes proposent, en ce début du mois de février, un paysage politique morcelé comme la gauche n’en avait pas connu depuis de longues années.

Nous sommes membres d’HES, militants d’association LGBTI+, mais aussi de défense des droits humains, de culture, de sport, de citoyenneté… Nous avons de multiples engagements et activités en dehors des engagements partisans hétérogènes et nous sommes persuadés d’une chose : que ce soit dans nos collectivités locales ou au niveau national, la gauche et les écologistes ne réussissent vraiment, durablement et fortement que lorsqu’ils sont rassemblés.

Nous en avons eu la preuve à chaque fois qu’une grande loi de progrès a été votée, à chaque fois que dans les assemblées locales ou nationale, des responsables ont œuvré à l’organisation du front le plus large pour rassembler les structures et les partis dans un seul but, le bien commun.

Tout ce que la gauche et les écologistes ont su faire de grand pour le plus grand nombre s’est fait dans l’unité, au moins le temps d’un vote.

HES a de son côté, avec les groupes et comités LGBTI de la gauche et des écologistes, déjà travaillé à des textes communs, discuté et rencontré les adhérents et adhérents de ces différentes structures et si des divergences, des désaccords ont été constatés, nous avons surtout noté nos points communs, nos affinités et l’évidence que les rencontres et les discussions communes sont des premières étapes, lorsque la démarche du rassemblement est actée. L’évidence, aussi, qu’il y a davantage de choses qui nous rapprochent que l’inverse.

Nos travaux communs, nos prises de positions communes, s’ils peuvent paraitre rares, ne le sont pas vraiment et la récence de ces actions communes n’en diminuent pas la valeur. Nous osons croire que les partis de gauche et les écologistes diffèrent moins qu’ils ne se ressemblent.

Les élections européennes qui approchent laissent croire que, partants divisés, la gauche et les écologistes se retrouveraient dans une situation minoritaire dramatique. Les conservateurs ont choisi de placer une figure de la réaction à leur tête pour cette échéance, faisant des droits et libertés fondamentales, un enjeu symbolique lourd.

Les droits fondamentaux sont menacés et les progressistes doivent répondre à cette menace. Nous devons être collectivement à la hauteur de l’enjeu.

Il nous semble évident que, malgré la diversité d’opinion et les analyses divergentes, la gauche et les écologistes se retrouvent sur un point commun incontestable : la défense des droits et des libertés. La Charte des droits fondamentaux, texte officiel de l’Union européenne depuis 2000, est un exemple fort de ce que l’Europe est capable de faire et de ce que la gauche et les écologistes peuvent porter.

Des droits des femmes au mariage pour tous, en passant par la défense de l’IVG et à la lutte contre les discours et les actes anti-​LGBTI, ce sont les débuts flagrants de l’unité des forces de gauches et écologistes, qui doivent déboucher sur d’autres points communs !

Nous appelons les responsables des forces de gauche et de l’écologie à se retrouver, à discuter et à formuler ensemble les points de consensus pour évaluer une démarche de rassemblement le plus large possible dans le cadre de ces prochaines élections. Cette démarche doit être continuelle et constante pour les prochaines années.

Parce que nous savons que l’échelon européen est le cadre privilégié de la lutte pour les droits et les libertés, que les réactionnaires, les populistes et les nationalistes profitent des mauvais courants qui existent aujourd’hui sur notre continent, que les citoyen·ne·s européen·ne·s ne peuvent se résoudre à un Parlement dominé par les forces conservatrices, nous souhaitons qu’en France, les forces de gauche et de l’écologie soient la force motrice d’un changement profond.

Ce changement ne peut passer que par un travail – désormais urgent – à identifier les points d’accord et à travailler, humblement, à résorber les désaccords, à faire la critique de son exercice du pouvoir et de ses approches partisanes, afin que l’unité, le rassemblement, seule démarche intelligente et efficace, puisse être le choix clair et puissant que proposeront les forces de la fauche et des écologistes aux électrices et électeurs français·es au mois de mai prochain.