Les Forums de la refondation du PS étaient organisés autour de questions auxquelles nous avons voulu répondre : Quel regard portez-vous sur la conquête et l’exercice du pouvoir ? Quels sont les grands défis pour le Parti socialiste ? Quelles sont les valeurs et l’identité des socialistes ? Quels sont les grands défis pour la France ? Comment vois-tu notre pays dans 20 ans ? Voici notre réponse à la 5e question.
Il revient à chaque personne de déterminer son identité de genre. Certaines et certains de nos contemporains s’engagent dans un parcours de transition, avec ou sans implication médicale, parcours qui résulte de la conscience profonde de plus en plus prégnante que leur genre ne correspond pas au sexe désigné à la naissance d’après leur corps.
Là encore, le dernier quinquennat a permis, in extremis, d’avancer nettement en démédicalisant le changement de la mention du sexe à l’État civil et en déjudiciarisant le changement de prénom.
Il reste des progrès à accomplir, à la lumière du chemin parcouru par des pays voisins, des propositions du Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, des recommandations de la Commission nationale consultative des droits de l’homme et de la réalité des familles transparentales.
Ces progrès passent par :
- Une évaluation parlementaire et associative de l’application de l’article 18 quater de la loi de programmation pour la justice au 21e siècle.
- La garantie de l’accès aux soins pour les personnes trans qui le souhaitent.
- La garantie du libre choix du médecin.
- L’élaboration, avec les professionnels de la médecine, de l’aide sociale et du planning familial, d’un parcours de soins, sur un modèle proche de celui qui garantit aujourd’hui aux femmes l’accès à la contraception et à l’IVG.
- La mise au point de modules d’aide aux familles des personnes trans – sur la base du volontariat de l’ensemble des parties – afin de sortir d’un conflit qui serait né d’une volonté qui peut rester incomprise, changer de sexe ou de genre, ou, mieux, de ne pas y entrer.