Des demandeurs d’asile africains, réfugié·e·s au Niger depuis 2 années sont en attente de relocalisation, pour leur sécurité. La France a les moyens d’agir et doit proposer de les accueillir.
Ces deux dernières années, les situations de conflit armé connaissent une recrudescence au Burkina Faso, au Mali et au Niger. En Afrique de l’Ouest et Centrale, 107 millions de personnes ont ainsi besoin d’une aide humanitaire, dont 60 millions d’enfants.
Ces conflits armés et les guerres aggravent la vulnérabilité de nombreuses populations minoritaires et augmentent la probabilité qu’elles soient exposées à des abus. Selon un rapport publié en 2021 par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), les personnes LGBTI+ risquent d’être victimes de violence, de déni de services de base, de détention arbitraire et d’abus de la part des forces de sécurité, entre autres types de discrimination.
Cas particulier de Niamey (Niger)
Après avoir été bloqué au Niger pendant près de deux ans, un groupe de 25 demandeur·euse·s d’asile LGBTI+ (venant du Mali, Éthiopie, Côte d’Ivoire et Cameroun) à Niamey est de plus en plus désespéré dans l’espoir d’une réinstallation. Beaucoup de ces demandeur·euse·s d’asile sont arrivées au Niger il y a deux ans, dans l’espoir d’être relocalisées dans un endroit sécurisé pour la communauté LGBTI+.
En effet, l’homophobie est prédominante en Afrique subsaharienne, et la question demeure de savoir s’ils peuvent obtenir le statut de réfugié auprès de la Commission nationale pour l’éligibilité des réfugiés au Niger (CNE), l’autorité responsable des certificats de réfugiés.
Selon l’un des demandeur·euse·s d’asile : « À Niamey, les personnes LGBT+ n’ont pas de vie, car le pays est très homophobe. Nous vivons ici dans la peur totale, car nous sommes insultés partout dans le pays. Même le commerçant du magasin où nous allons acheter de la nourriture refuse de nous servir simplement parce qu’il a appris que nous sommes homosexuels ».
Ainsi puisque ces demandeur·euse·s sont bloquées – et donc en danger de mort – dans un pays marqué par l’intolérance envers les personnes LGBTI+, ielles se sentent poussées à prendre des mesures plus actives et demandent au HCR à Niamey de les prendre sous mandat direct de relocalisation.
L’action de la France est attendue pour être au niveau de sa parole
La France doit demander au HCR de prendre sous mandat direct de relocalisation ce groupe de 25 personnes LGBTI+ au Niger et se proposer comme terre d’accueil.
Les réfugié·e·s LGBTI+ doivent pouvoir trouver sereinement un asile en France et notre pays doit honorer la parole de ses divers dirigeants et aider à la relocalisation des personnes demandeuses d’asile.