Sur les plateaux des radios et des télévisions — notamment ceux des chaines d’information en continu — des chroniqueurs, des éditorialistes, des polémistes, des débatteurs qui sont reçus — souvent — ou employés — de plus en plus — le sont parce qu’ils font de l’audience et du buzz.
Parce qu’ils donnent un écho distordu à des émissions qui ont choisi de ne plus concourir au débat, mais à l’altercation. Et dans une version tragiquement dégradée.
Des discours outranciers nourrissant la haine
Ils permettent, par leurs discours, outranciers (lorsque tout va bien), mais plus souvent injurieux, insultants, de légitimer la haine à l’encontre des personnes LGBTI, mais pas uniquement.
Les propos sur les homosexuels (qui ont le choix de leur sexualité), sur les femmes voilées, sur les lesbiennes ayant recours à la PMA, et d’autres encore, proférés par différentes personnes, sont les démonstrations d’une libération accrue de la parole haineuse.
Ces discours, contribuant à stigmatiser, à désigner des boucs émissaires, basés sur des considérations racistes, sexistes, LGBTphobes sont à combattre et la loi le permet.
La loi existe déjà, il faut l’appliquer
C’est le rôle du CSA, en vertu de la loi du 30 septembre 1986 qui affirme : « Le Conseil supérieur de l’audiovisuel garantit l’honnêteté, l’indépendance et le pluralisme de l’information et des programmes qui y concourent ».
Il a également la charge de veiller : « à ce que la diversité de la société française soit représentée dans les programmes des services de communication audiovisuelle et que cette représentation soit exempte de préjugés. »
Les actions à mener ne peuvent de simples avertissements et laisser des émissions continuer comme si rien ne s’était passé.
Car c’est l’enjeu de la situation, que les personnes qui prennent la parole dans les médias sur différents sujets ne soient pas seulement des ignorants haineux. Il est nécessaire qu’il y ait des personnes concernées par le sujet, des Français·es, savant ou non, portant la simple parole de leur expérience et qui refusent les discours de haine, les simplifications absurdes, les propos erronés (volontairement notamment) et les incitations grossières à la haine.