Voici la réaction d’HES (Socialistes lesbiennes, gais, bis et trans) après les déclarations des candidats à la présidence de l’UMP, samedi 15 novembre.
Voici le communiqué d’HES à la veille du milieu de mandat de François Hollande. Vous trouverez également dans les pages du magazine Têtu de ce mois-ci (n°204) une enquête auprès des militants socialistes LGBT et une interview du président d’HES à propos de ce mi-bilan pour la mi-mandat.
L’association regroupant des adhérent-e‑s de l’UMP adorant “La manif pour tous” est curieusement appelée “sens commun”, ce dont elle est dépourvue comme l’a montré la réunion avec les trois candidats à la présidence de l’UMP organisée samedi 15 novembre.
Hervé Mariton, renonçant à ses obsessionnels “rappels au règlement”, appela à oublier la loi du 17 mai 2013 en l’abrogeant. Bruno Lemaire, sans doute plus intéressé par les solides enjeux posés à sa formation politique, s’est opposé à cette abrogation impossible. Nicolas Sarkozy, fidèle à sa marque de fabrique, a poussé la démagogie jusqu’à la pureté cristaline sur le dos de son bouc-émissaire du jour, les familles homoparentales. Proposant d’abroger la “loi Taubira” tout en réclamant “un mariage pour les homos et un mariage pour les hétéros”, il est revenu sur l’abandon, pour cause d’inconstitutionnalité, de “l’union civile réservée aux homosexuels” promise en 2007, indiquant cette fois que c’est “la crise économique” qui l’avait empêché d’agir.
Bref, il a confirmé qu’il est prêt à tout et n’importe quoi pour tenter d’obtenir le pouvoir. Ayant tout essayé, il s’attaque à présent avec appétit au n’importe quoi, ce qui annonce une fin de campagne interne à l’UMP assez distrayante, à défaut d’être convaincante sur la capacité de ce parti à gouverner notre pays et à protéger les citoyens, leurs libertés, leur égalité, leur fraternité, dans notre monde complexe.