Voici le communiqué d’HES·Socialistes LGBT+ suite aux propos tenu ce weekend par le président de la Confédération des associations familiales catholiques.
Samedi 22 septembre, à l’occasion d’un évènement organisé par « la Manif pour tous », le président de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) a tenu ces propos : « Vous vous souvenez de la manif de 94 contre la FIV ? […] Y’a pas eu de manif’ […] Notre passivité sur la FIV préparait la PMA […] Nous devons être sérieux, le problème c’est pas que les PD. »
HES·Socialistes LGBT+ n’est hélas pas surprise par ces mots qui ne font que confirmer l’orientation discriminatoire d’un mouvement épars et varié qui a permis de regrouper, à l’occasion de la discussion parlementaire pour l’ouverture du mariage à tous les couples, des organisations et des personnalités dont le point commun était, entre autres, l’homophobie.
Il apparait désormais clairement, à travers les propos du président des associations familiales catholiques, que ces dernières sont les forces motrices de politiques discriminatoires dans les lieux où elles siègent. À ce titre, en plus de tomber sous le coup de la loi, ces propos sont des preuves de positionnements homophobes constatés et dénoncés dans diverses enceintes.
Ces associations familiales catholiques, comme d’autres organisations identiques siègent au sein du Haut conseil des Familles, pour des rencontres ministérielles, elles sont présentes à l’Union nationale des associations familiales (Unaf) où leur opposition aux associations homoparentales les avait durablement tenues à l’écart de cet organisme national.
Et elles sont représentées dans les conseils de famille, les organes départementaux qui supervisent les procédures d’adoption. Nous ne pouvons que craindre la continuité de discriminations à l’encontre des couples homosexuels.
Alors que de nombreux témoignages existent pour dénoncer le traitement différent fait à ces couples qui sont mis de côté, découragés ou dissuadés lors de procédures d’adoption, et des affaires ont été médiatisées cet été, il ne saurait être acceptable que les propos du président de la CNAFC ne trouvent aucune réponse politique.
Les décisions des conseils de famille doivent démontrer le traitement égal de tous les dossiers qu’ils ont à traiter, et les autorités doivent s’en assurer.
Les ministres chargées des Familles et des Affaires sociales doivent condamner ces déclarations et rappeler la loi ! Les autorités doivent donner une réponse politique à ces propos. Les discriminations comme l’homophobie sont un délit et l’Unaf doit défendre toutes les familles.
HES·Socialistes LGBT+ dénonce vivement ces déclarations et continuera de travailler avec les socialistes, et l’ensemble de la gauche, au plein accès de tou·te·s les citoyen·e·s à leurs droits reconnus dans la loi, et à la mise en place de l’égalité réelle, notamment à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.