Communiqué de HES LGBTI+ et du Parti socialiste

L’épidémie de Monkeypox s’étend rapidement. Déjà plus de 4 500 cas confirmés ont été recensés en Europe (90 % du total mondial), amenant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à exhorter l’Union européenne « à agir de façon “urgente” ». En France, on recense déjà près de 600 cas confirmés (79 en 5 jours) et probablement bien davantage en réalité.

Si elle n’engendre que peu d’hospitalisations, l’infection est souvent sévère et s’accompagne de nombreuses lésions très douloureuses. Si tout le monde peut être touché, elle semble à ce jour toucher principalement des hommes adultes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Conformément au premier avis de la Haute Autorité de santé (HAS) paru fin mai, seuls les cas contact à risque se voient proposer la vaccination. Mais celle-​ci semble ne pas atteindre sa cible. Le circuit est compliqué, la crainte de la stigmatisation réelle. Au final, pour 5 cas confirmés, seules 3 personnes se font vacciner, selon les chiffres des autorités sanitaires.

Aussi, en complément de cette vaccination en « post-​exposition », nous demandons au gouvernement d’envisager, comme dans d’autres pays qui l’ont déjà fait (Royaume-​Uni, Canada, États-​Unis, Allemagne), la mise en place d’une vaccination « de prévention » en direction des « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » les plus à risques.

La presse indique que la direction générale de la santé comptait demander l’avis de la HAS pour cette vaccination. Où en est-​on ? Il est vital que l’avis de la HAS soit demandé et rendu au plus vite afin de coordonner un dispositif de vaccination efficace en lien avec les collectivités locales.

Cette possibilité d’une vaccination de prévention implique que nous disposions de doses de vaccin en nombre suffisant. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de communiquer le nombre de doses de vaccin disponibles. 

Le Parti socialiste et HES LGBTI+ rappellent que cette vaccination « de prévention » ne saurait toutefois suffire seule à répondre à la propagation de cette variole du singe. Il est important en effet de mieux informer la population, de lutter contre les stigmatisations qu’elle pourrait engendrer, de fournir des numéros utiles à contacter, et de proposer des ressources d’informations accessibles… C’est pourquoi nous demandons le lancement d’une campagne de santé publique qui s’appuie sur les réseaux d’acteurs en contact avec les publics les plus à risques, comme a pu le faire le Royaume-​Uni, par exemple.