Voici le communiqué d’HES à la suite de la démission de Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice de mai 2012 à janvier 2016.

HES (socialistes lesbiennes, gays, bi et trans) salue le travail opiniâtre et la verve lumineuse de Christiane Taubira, garde des Sceaux et ministre de la Justice du 16 mai 2012 au 27 janvier 2016. La femme que nous saluons à l’occasion de son départ du gouvernement n’est ni une icône ni une femme providentielle. Mieux, elle est une femme politique qui a eu à cœur d’organiser le mieux possible la vie de la Cité, de notre société, à travers nos lois civiles et nos lois pénales dans une époque passablement complexe.

Et, bien sûr, elle a défendu avec beaucoup d’énergie et d’éthique le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Cette réforme majeure de notre Code civil a été le fruit d’un processus démocratique hors norme. Nous nous souvenons des mots de la garde des Sceaux, le 29 janvier 2013, lors de la première des nombreuses séances consacrées aux débats, consacrées au mariage pour tous : « Nous posons les mots et nous parlons d’hypocrisie pour ceux qui refusent de voir ces familles homoparentales et ces enfants, exposés aux aléas de la vie. Nous posons les mots et nous parlons d’égoïsme pour ceux qui s’imaginent qu’une institution de la République pourrait être réservée à une catégorie de citoyens. Nous disons que le mariage ouvert aux couples de même sexe illustre bien la devise de la République. Il illustre la liberté de se choisir, la liberté de décider de vivre ensemble. »

Nous souhaitons bon courage à Jean-​Jacques Urvoas, qui fut lui aussi, comme Président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, un acteur de la réforme du mariage pour tous. Outre la Défense des implications concrètes des valeurs de la République, le nouveau ministre de la Justice va trouver quelques sujets à côté du sceau de la République de 1848, conservé place Vendôme, comme la circulaire d’application de la loi du 17 mai 2013, la protection par la République de tous ses enfants quelles que soient les circonstances de leur naissance, ou la proposition de loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil. Pour cela, nous sommes prêts.