Voici la réaction d’HES aux déclarations d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, au micro de France inter, ce matin, mardi 11 juillet 2017.

 

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Voici la réaction d’HES aux déclarations d’Agnès Buzyn, ministre des solidarité et de la santé, au micro de France inter, ce matin, mardi 11 juillet.

 


Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a détaillé ce matin sur France Inter l’extrême lenteur avec laquelle elle entendait promouvoir la réforme sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Après avoir déclaré que « la société doit être prête » pour ouvrir l’accès de la PMA, elle ajoute – pour le cas où il subsisterait un doute – qu’elle n’avait pas « à avoir d’avis sur une question de société ». Et, voulant sans doute rendre hommage à l’ancien président François Hollande qui renvoya jadis la question au comité consultatif national d’éthique, elle a indiqué qu’elle entendait « soumettre la question » au débat national bioéthique « qui doit avoir lieu à la fin 2018 ».

Reconnaissons à la ministre macroniste un talent, celui d’offrir un écho en tous points fidèle aux silences du Premier ministre qui, dans son discours de politique générale, n’a rien dit de cette question, pas plus que sur la nécessaire réforme de notre législation sur les Familles ou sur la question de la lutte contre les discriminations. 

Avec un tel esprit de décision, on attendrait probablement encore la légalisation de l’IVG, celle de la contraception ou la dépénalisation des relations homosexuelles, et tant d’autres réformes utiles et émancipatrices qui doivent tant au mouvement social conjugué à la détermination de personnalités éclairées comme Simone Veil, Lucien Neuwirth ou Gisèle Halimi, qui ont eu, elles, un avis sur ces questions. 

Il faut parfois du courage pour faire progresser une société humaine, convaincre, emporter la décision. Alors que la société française attend cette réforme, comme le prouvent les multiples enquêtes d’opinion, la seule témérité de la ministre Buzyn tient en une formule : courage, fuyons !