L’Inter-LGBT, association organisatrice de la Marche des Fiertés de Paris – Île-​de-​France, a annoncé que la marche qui se déroulait habituellement au dernier weekend de juin aurait lieu le samedi 7 novembre prochain.

Nous nous retrouverons donc à Paris, à l’automne, pour réclamer encore, notamment, la PMA pour tou·te·s ; après 3 ans et demi de Macron, et autant de reports, déclarations confuses et autres reniements. 

Un été particulier après le confinement

Évidemment, la saison de mai, juin et juillet, plus propice à des défilés sous le soleil d’été pour revendiquer et visibiliser les combats LGBTI+, n’aura pas été épargnée par les difficultés liées à la crise sanitaire et à ses multiples impacts.

C’est en responsabilité que les associations organisatrices des marches, partout en France, avaient rapidement annoncé que celles-​ci ne sauraient se tenir à la période habituelle. Il n’aura pas fallu l’inutile intervention d’une secrétaire d’État désespérée d’exister médiatiquement qui tentait de sermonner les associations pour que ces dernières sachent, en conscience organiser leurs actions dans l’intérêt de leurs luttes et de leurs membres. 

Passé cet épisode où à nouveau le ridicule l’a disputé à la médiocrité, il reste un fait qui peut provoquer divers sentiments : cette année, à Paris, et ailleurs en France, on ne défilera pas en juin sous les couleurs de l’arc-en-ciel pour continuer à exiger l’égalité, à défendre les droits de toutes et tous et prolonger la lutte pour l’émancipation.

C’est le report d’un événement. Pas celui des combats pour les droits.

L’habitude était très ancrée, si forte. Ce temps était attendu, espéré. Son report et parfois son annulation laisse un goût amer pour beaucoup d’entre nous, évidemment !

Mais rien ne saurait venir entâcher l’énergie militante et les envies jamais rassasiées des combats pour les droits et les vies des LGBTI+ et de leurs proches. 

Car ces marches, ces moments partagés sont aussi parfois les premiers moments d’acceptation et d’affirmation, notamment pour les jeunes, qui voient dans nos rues, à la télévision et rencontrent directement des personnes comme elles, à leur image, fières et heureuses de qui elles sont et de leur vie, de leurs amours, de leur famille. Ces instants d’émancipation sont essentiels et salutaires pour toutes et tous.

Qu’importe la date, nous nous retrouverons pour marcher !

Qu’importe que le soleil de juin ne voie pas les grands rassemblements, les plus larges et les plus forts de France, qui chaque année démontrent l’adhésion massive, populaire, grandissante aux revendications des associations LGBTI+.

Que ces défilés aient lieu lors des chaleurs estivales ou aux premiers frimas d’automne ne change rien au fond. Nous nous retrouverons, ensemble, pour avancer sur ces questions, pour rester déterminé·es à obtenir les droits qui manquent pour une mise en œuvre concrète de la devise républicaine.

Nous resterons opiniâtres à manifester, revendiquer, aimer, rendre visible, célébrer, commémorer et, en fin de compte, vivre et travailler pour que les revendications des associations LGBTI+ continuent d’être ce qu’elles sont : des voix fortes de liberté poussant vers l’égalité toujours à atteindre, dans des espaces de fraternité revendiquée.

HES LGBTI+ et tou·tes les militant·es et sympathisant·es de ces causes, de nos causes, se retrouveront avec un plaisir toujours renouvelé, en novembre et à tous les autres moments pour marcher, ensemble.