Ce petit pas – symbolique pour l’heure, tant le chemin jusqu’à la promulgation reste long – est une avancée, un signal positif fort.
Il est terni par de longues années d’attente, des déceptions profondes et reconnues, rendez-vous manqué par la précédente mandature.
Reste que cette majorité demeure incapable de vraiment porter le texte, et laisse entendre un vote final en juin 2020. La loi Taubira débattue dans une ambiance profondément délétère, avec une opposition faisant bloc contre le texte, et des mouvements réactionnaires enhardis par une nuisance médiatique invraisemblable a mis 6 mois pour être promulguée. La PMA, pourtant depuis longtemps annoncée, après de multiples avis positifs d’instances, dont celui du CCNE en 2017, a encore de nombreux articles qui doivent être votés, et une navette parlementaire à effectuer.
Ce texte contient d’ailleurs des manques importants, révélateurs, qui devront être comblés lors de prochains travaux parlementaires, en dépit des rejets de la droite et de cette même majorité. Qui avait jugé utile de définir une filiation spécifique en fonction de l’orientation sexuelle !
On ne peut que constater avec regrets la difficulté de cette majorité, de notre société, avec une disposition légale existant chez tant de nos voisins européens depuis tant d’années.
Car avec l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, la France serait le 11e pays à ouvrir ce droit, bien loin de l’aventurisme auxquels des opposants manquants d’argument crédibles continuent de vouloir nous faire croire.
Les associations, dont HES, resteront mobilisées dans les semaines qui viennent, et par la suite, pour continuer à porter l’idéal d’une société émancipatrice, œuvrant pour l’égalité et pour la dignité de tou·tes les citoyen·nes.
L’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires sera un jalon supplémentaire dans la lutte pour les droits LGBTI, une étape significative dans le combat pour les droits des femmes, une nouvelle pierre apportée à notre édifice républicain.