C’est parce que le combat pour l’égalité, pour une société attentive et bienveillante aux femmes et aux hommes qui la composent, fait parti du combat socialiste qu’HES a trouvé naturel de réfléchir, à l’occasion de ses 30 ans, autour du thème : Mouvement LGBT et politiques : pacs, mariage ou divorce ?
Depuis les années 70, ces relations sont alambiquées. Elles oscillent entre une désespérante défiance, stérile dans une société démocratique, et une exigeante confiance, toujours susceptible d’être prise en défaut d’engagement mal tenu. Compte tenu de la situation nouvelle créée par la loi du 17 mai 2013, se pose maintenant la question de l’avenir du mouvement LGBT, de sa capacité à peser sur une société aujourd’hui en replis.
Voici les 3 rendez-vous du 30 novembre :
- À 14 heures > 1983 – 2013 : une stratégie gagnante ? (à la Fondation Jean Jaurès – 12 cité Maleserbes – métro Pigalle). Retour sur les 3 décennies d’histoire contemporaine auxquelles a pris part HES, marquées par l’épidémie de Sida, et qui ont vu, après la dépénalisation des relations homosexuelles, les débuts de la lutte contre les discriminations, la création du pacs, l’ouverture du mariage et de l’adoption. Débat avec : Patrick Bloche, député de Paris, maire du 11e, Martine Gross, sociologue à l’EHESS, Antoine Idier, sociologue à l’université de Picardie, Jean-Pierre Michel, sénateur de Haute-Saône, Alain Piriou, ancien porte-parole de l’Inter-LGBT, Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie.
- À 16 heures > 2013 et après : consolider le progrès ? (à la Fondation Jean Jaurès – 12 cité Maleserbes – métro Pigalle). Libres réflexions pour la suite. Dans cette société souffrante, où, pour reprendre les mots de Jean Zay, « chacun, succombant sous son propre fardeau, estime légers les tourments du voisin », comment pouvons-nous travailler à poursuivre ce chemin d’égalité qui bénéficie à la société toute entière ? Débat avec : Jérôme Beaugé, président de l’Inter-LGBT, Nicolas Gougain, ancien porte-parole de l’Inter-LGBT, Laura Leprince, déléguée aux questions d’identité de genre d’HES, Corinne Narrassiguin, ancienne députée d’Amérique-du-Nord, Gary Roustan, président du MAG Jeunes LGBT, Laura Slimani, du MJS (sous réserve).
- À 21 heures 30 > Soirée et gâteau d’anniversaire (au Yono – 37, rue Vieille-du-Temple – métro Hôtel-de-Ville ou Saint-Paul) Nous nous retrouverons en soirée pour partager, comme il se doit, un gâteau d’anniversaire. Un moment convivial où vous pourrez découvrir l’exposition photo témoignant de ces 30 années de militantisme (les boissons sont à la charge de chacun).
HES : c’est en 1983… HES, des militants politiques engagés dans les luttes lesbiennes, gays, bi et trans. C’est en 1983, dans le 11e arrondissement de Paris, que des militant-e‑s socialistes créent Homosexualités et Socialisme pour agir au sein du Parti socialiste et dans la société. A cette époque, un locataire devait encore occuper son appartement « en bon père de famille » d’après la loi, un fonctionnaire devait être, toujours d’après la loi « de bonne moralité », on ne pouvait pas se défendre contre les discriminations à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, quand à parler de couples de personnes de même sexe… En 30 ans d’histoire marqués par l’épidémie de Sida, HES s’est développé et a pris part, aux cotés de citoyen-e‑s, de militant-e‑s associatifs, syndicaux et politiques à la défense des droits des lesbiennes, des gays, des bi et des trans : lois contre les discriminations, création du pacs, ouverture du mariage et de l’adoption… Cette histoire continue car il reste tant à faire, encore, pour que l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ne soit plus source d’injures, de violences, de mise à l’écart.
La « cité Malesherbes », une maison des socialistes… Nos débats auront lieu à la Fondation Jean Jaurès qui nous fait l’amitié de nous accueillir. La fondation de réflexion politique liée au Parti socialiste est installée au numéro 12 de la Cité Malesherbes, dans le 9e arrondissement. C’est une maison des socialistes en France. Après avoir été installée rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie puis aux environs du square du Temple ou rue Feydau, la SFIO achète cet immeuble de la cité Malesherbes et s’y installe en 1938. Elle retrouvera son siège, vidé par les occupants nazis, à la Libération. Le PS y restera jusqu’en 1974. Lorsqu’il crée la Fondation Jean-Jaurès, « pour promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes », en 1992, Pierre Mauroy l’installe dans cette maison qui fut celle des socialistes au cœur du 20e siècle.