Les Forums de la refondation du PS étaient organisés autour de questons auxquelles nous avons voulu répondre : Quel regard portez-vous sur la conquête et l’exercice du pouvoir ? Quels sont les grands défis pour le Parti socialiste ? Quelles sont les valeurs et l’identité des socialistes ? Quels sont les grands défis pour la France ? Comment vois-tu notre pays dans 20 ans ? Voici une réponse à la 3e question.
Les Forums de la refondation du PS étaient organisés autour de questons auxquelles nous avons voulu répondre : Quel regard portez-vous sur la conquête et l’exercice du pouvoir ? Quels sont les grands défis pour le Parti socialiste ? Quelles sont les valeurs et l’identité des socialistes ? Quels sont les grands défis pour la France ? Comment vois-tu notre pays dans 20 ans ? Voici une réponse à la 3e question.
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Notre soutien aux études de genre et notre intérêt pour ce qu’elles nous apprennent et nous apprendront ne se discutent pas.
Les études de genre ne relèvent pas d’un délire complotiste émasculateur, mais de la volonté de savoir, de comprendre en quoi et pourquoi notre fonctionnement social inscrit les femmes et les hommes dans des rôles différents et hiérarchisés. Cette volonté de savoir, de comprendre, pour améliorer la vie des femmes et des hommes, c’est la marque de fabrique de la gauche et des progressistes depuis plus d’un siècle. Cette volonté répond à un dessein : donner à chacune et à chacun la responsabilité de son existence, la faculté de choisir, de décider, au sein de notre société. Comme l’écrivait Jaurès il y a plus d’un siècle, « affirmer la valeur suprême de l’individu humain », « ce n’est pas décréter l’égoïsme universel », « c’est réfréner l’égoïsme envahissant des forts ».
Les attaques, infondées, fantasmagoriques, contre les études de genre, contre leur traduction pédagogique à l’école, sont des attaques politiques des conservateurs contre les progressistes. Ces attaques remettent en cause des décennies de luttes féministes auxquelles le Parti socialiste a pris part aux côtés du mouvement social. En nous reprochant d’intervenir à l’école, ils nous reprochent en réalité leurs propres turpitudes : là où nous voulons diffuser la connaissance pour permettre à chacun de se déterminer, ils veulent imposer à tous, par une pression orchestrée, leurs dogmes privés, religieux ou sectaires. Pourtant, disait encore Jaurès : « l’école ne continue pas la vie de famille, elle inaugure et prépare la vie des sociétés ».
Voilà pourquoi nous devons demeurer debout face à ces attaques, intraitables, et déterminés. Voilà pourquoi nous devons protéger le droit de savoir de chaque enfant de ce pays, garçon ou fille, afin qu’elle ou qu’il grandisse et devienne, demain, en pleine connaissance de cause, femme ou homme. Nous savons toutes et tous qu’une société humaine n’avance pas dans le noir des dogmes ou dans la pénombre des à‑peu-près, mais dans la lumière de la connaissance, des recherches et des controverses.