COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU PARTI SOCIALISTE ET DE HES LGBTI+

Pour les socialistes, le 1er décembre n’est pas une date à banaliser. Elle permet d’alerter et de sensibiliser sur les réalités de l’épidémie de VIH/​Sida aujourd’hui, dans toutes ses dimensions, en France comme dans le monde. Elle permet également de saluer l’engagement de celles et ceux – professionnels, bénévoles associatifs, citoyennes et citoyens – qui s’engagent au quotidien contre l’épidémie. 

En 2022, en France, 200 000 personnes vivent avec le VIH, et 5 000 personnes ont découvert leur séropositivité. On estime à près de 24 000 les personnes qui l’ignorent.

Informer, prévenir, lutter contre la sérophobie et obtenir des actes que la volonté politique seule permet de faire aboutir : tels sont les piliers d’un combat résolu contre le virus.

Pour le Parti socialiste et HES, informer et prévenir sont les premiers piliers de cette politique. L’information et la communication permettent de sauver des vies. Des campagnes sur la réalité de l’épidémie et les traitements restent nécessaires pour que le plus grand nombre sache que sous traitement, on ne transmet plus le virus, on mène une vie classique ; que la PrEP est un outil vital de lutte contre l’épidémie ; que des dépistages VIH sont possibles partout en France sans ordonnance.

Nous déplorons que les informations restent encore trop peu diffusées et que les idées reçues sur le VIH/​Sida et les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) continuent d’avoir la vie dure. Les fausses informations diffusées en ligne, les discours réducteurs quand ils ne sont pas mensongers – et tenus parfois par des praticiens -, l’action publique d’élu·e·s et responsables politiques qui s’opposent à des campagnes d’informations sur le VIH, tout cela contribue à entretenir la sérophobie.

Il faut mener le combat contre la sérophobie, la refuser, d’où qu’elle vienne. Cette peur des personnes vivant avec le VIH est une source de discriminations. Le dernier exemple donné par la maire LR de Noisy-​le-​Grand, qui a décidé d’annuler une conférence sur les années sida parce qu’elle juge le sujet « triste », est à la fois ridicule et pathétique. C’est pourtant cette peur qui est entretenue lorsque l’on n’informe pas sur la réalité du VIH/​Sida. Et si la lutte passe par la prévention, le travail à mener pour que la loi sur l’éducation sexuelle et affective soit appliquée est encore devant nous. D’autant qu’aucun progrès n’a malheureusement été constaté ces dernières années…

Nous le savons, l’accès aux droits et aux structures de soins ainsi qu’aux traitements restent les premières lignes du combat contre le VIH/​Sida. Car il reste un révélateur cruel des discriminations et des dysfonctionnements dans nos sociétés. À ce titre, il doit être mis fin aux expulsions des PVVIH étrangères et de toutes les personnes poursuivies ou menacées pour leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Il est impératif que la politique d’asile et d’aide aux exilé·e·s de la France renoue avec son devoir d’humanité. 

Il faut enfin des engagements financiers en faveur de la recherche et de l’accès aux traitements. La mobilisation globale contre le covid a fourni la preuve que des vaccins à ARN messager fonctionnent bien. L’enjeu de financement de la recherche contre le Sida reste à ce niveau celui des moyens humains et financiers, en France et dans l’Union européenne. Si l’objectif d’éradication du virus à l’horizon 2030 se veut crédible, alors il faut au moins maintenir le niveau des contributions de la France et de l’UE au Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Il faut également que des pays comme la Chine ou d’autres États aux revenus importants y contribuent à leur tour !