Communiqué de presse commun avec le Parti Socialiste et les Jeunes Socialistes
Le 1er décembre, Journée Mondiale de lutte contre le sida, permet de mettre en lumière les réalités de l’épidémie dans le monde et en France. 40 ans après la découverte du virus et alors que 39 Millions de personnes vivent avec le VIH/sida de par le monde, cette journée est l’occasion de se souvenir de celles et ceux qui ont perdu la vie à cause de cette maladie, de parler prévention, d’informer, de soutenir la recherche et de lutter contre la sérophobie.
En 2022, 39 millions de personnes dans le monde et 200 000 en France vivent avec le VIH/sida. D’après les dernières données publiées par Santé Publique France il y a quelques jours, entre 4200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité en 2022 dans un contexte où l’activité de dépistage augmente. On estime à près de 24 000 les personnes qui l’ignorent.
La lutte contre le VIH/Sida et la sérophobie nécessite une approche globale et transversale à travers tout d’abord des actions pour sensibiliser le public et déconstruire les stéréotypes liés au statut sérologique. Sensibiliser, prévenir, éduquer, lutter contre la sérophobie et les discriminations : tels sont les piliers d’un combat résolu contre le virus. L’information et la communication permettent de sauver des vies.
Nous déplorons que les stigmatisations et les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) perdurent car ce sont des freins à la prévention qui peuvent favoriser des comportements à risque et que les idées reçues sur le VIH-Sida et les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) continuent d’avoir la vie dure. Les fausses informations diffusées en ligne, les discours réducteurs quand ils ne sont pas mensongers – et tenus parfois par des praticiens -, l’action publique d’élu·e·s et responsables politiques qui s’opposent à des campagnes d’informations sur le VIH, tout cela contribue à entretenir la sérophobie.
Force est de constater, fin 2023, que les moyens de prévention et de dépistage restent très mal connus, de même que la non transmission du virus par une personne sous traitement, comme l’a dévoilé un sondage récent de « vers Paris sans sida ». C’est inquiétant, le VIH/sida est plus que jamais « sous les radars ». Qui se souvient de campagnes grand public efficaces et marquantes depuis que Macron dirige le pays ? Des campagnes sur la réalité de l’épidémie et les traitements restent nécessaires pour que le plus grand nombre sache que sous traitement, on ne transmet plus le virus, on mène une vie classique ; que la PrEP ordonnance…
Nous proposons de renforcer les actions de prévention ciblées et de soutenir le dépistage et le conseil en direction de la population LGBTI+ et aussi auprès des plus jeunes, dans le cadre des cours à la vie affective et sexuelle
L’accès à des soins de santé de qualité est également un pilier de lutte contre le VIH/sida et en plein débat parlementaire sur la loi asile immigration, et alors que beaucoup à droite voudraient voir l’Aide Médicale d’Etat (AME) disparaître, les socialistes tiennent à rappeler que l’accès aux soins pour les personnes étrangères est un essentiel de santé publique et un droit fondamental : les derniers indicateurs de Santé Publique France montrent d’ailleurs une surexposition au virus et des dépistages tardifs chez les ressortissants étrangers. L’accès aux traitements et au dépistage doit pouvoir se faire sans obstacles et Il est impératif que la politique d’asile et d’aide aux exilé·e·s de la France renoue avec son devoir d’humanité.
Il faut des engagements financiers en faveur de la recherche et de l’accès aux traitements car la recherche médicale a besoin de fonds et du soutien des pouvoirs publics. En matière de lutte contre le VIH/sida, l’engagement de la puissance publique (État, collectivités locales) reste essentiel autant dans la mise en place de politique de soins et de prévention que dans le soutien aux acteurs de santé qui interviennent auprès de publics spécifiques. Nous tenons à remercier les exécutifs municipaux et départementaux qui portent avec ambition des projets de territoires sans VIH/sida, à Paris, Nantes, en Seine-Saint-Denis, à Marseille, Montpellier ou Saint-Denis de la Réunion.
Le 1er décembre est également pour les socialistes l’occasion de saluer l’engagement de toutes celles et de tous ceux qui, souvent au sein des associations (en particulier Aides, Sidaction, Séropotes), s’engagent depuis 40 ans contre l’épidémie en menant des actions de sensibilisation, de dépistage et de soutien aux personnes vivant avec le VIH/sida et qui contribue au quotidien à construire une société plus juste et plus solidaire.