À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/​SIDA ayant pour thème « suivons le chemin des droits », les socialistes tiennent à réaffirmer leur engagement total pour éradiquer l’épidémie, lutter contre la sérophobie et garantir un accès équitable à la prévention, au dépistage et aux traitements. Cette journée nous rappelle que le combat contre le VIH/​SIDA est aussi une lutte pour la dignité, l’égalité et la justice sociale.

 Malgré des avancées scientifiques majeures, le VIH/​SIDA existe toujours. En France, près de 200 000 personnes vivent avec le VIH, et chaque année, près de 5 000 nouvelles contaminations sont recensées.Trop de personnes découvrent encore leur séropositivité à un stade avancé, faute de dépistage précoce, et les inégalités sociales et territoriales limitent l’accès à la prévention et aux soins.

 La stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021 – 2026 adoptée par ONUSIDA vise à éradiquer les inégalités qui alimentent l’épidémie et à mettre fin au sida d’ici 2030. Axée sur une approche centrée sur les droits humains, elle appelle à un accès universel aux services de prévention, de dépistage, de traitement et de soutien, en ciblant les populations les plus vulnérables et marginalisées. En promouvant des politiques inclusives et un financement durable,cette stratégie ambitionne de réduire les nouvelles infections à VIH, les décès liés au sida et les discriminations associées, tout en renforçant la solidité des systèmes de santé.

 La sérophobie reste un obstacle majeur. Dans les sphères professionnelle, sociale et médicale, et les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH persistent, alimentées par des préjugés incohérents et une méconnaissance des réalités actuelles. Il est impératif de déconstruire ces stigmatisations et d’assurer une meilleure inclusion des personnes concernées.

Face à ces défis, nous appelons à des actions ambitieuses et concrètes :

  •  Rendre le dépistage accessible partout, avec un effort particulier pour les zones rurales et les quartiers populaires.
  •  Développer les initiatives de dépistage mobile et communautaire, en collaboration avec les associations.
  •  Élargir l’accès à la PrEP (prophylaxie pré-​exposition) en facilitant encore plus sa prescription, notamment par les médecins généralistes et dans les centres de santé.
  •  Renforcer la sensibilisation auprès des publics les plus exposés, tels que les jeunes, les travailleurs et travailleusesdu sexe et les personnes LGBTQI+.
  •  Assurer une éducation à la santé sexuelle universelle et inclusive en intégrant pleinement et réellement l’éducation à la santé sexuelle dans les programmes scolaires, en déconstruisant les tabous et en abordant les questions de genre et d’orientation sexuelle.
  •  Garantir un financement accru aux associations de lutte contre le VIH/​SIDA car elles sont le socle de la prévention, de l’accompagnement et du plaidoyer. Elles doivent disposer des moyens nécessaires pour mener leurs actions de terrain, y compris dans les territoires les plus isolés.

Dans de nombreuses collectivités dirigées par des majorités socialistes, des initiatives prises témoignent de l’efficacité d’une action publique volontariste :

  •  À Paris, la mairie organise des campagnes annuelles de dépistage gratuit avec des unités mobiles et soutient financièrement les associations comme AIDES et Act Up-​Paris. La ville a également déployé des distributeurs automatiques de préservatifs et de kits de dépistage.
  •  À Montpellier, la ville organise des actions de dépistage contre l’hépatite et le VIH/​SIDA.
  •  À Marseille, où la municipalité finance des actions de prévention et de réduction des risques aux côtés des associations.
  •  À Nantes, avec l’intégration au réseau « Fast Track Cities » visant notamment à faciliter l’accès au dépistage.
  •   En Seine Saint Denis, avec l’intégration au dispositif « territoire sans VIH/​SIDA »

 Ces exemples montrent qu’avec une volonté politique forte, il est possible d‘agir concrètement et de contribuer activement à l’éradication du VIH/​SIDA.

Face à la montée de toutes sortes d’extrémisme, aux situations de conflits dans le monde, la vigilance demeure, les publics vulnérables étant souvent les premières victimes.

Depuis son apparition, les associations sont en première ligne pour sensibiliser les publics les plus vulnérables, accompagner les personnes vivant avec le VIH/​SIDA dans leur parcours de soin et de vie, et plaider pour des politiques de santé inclusives et efficaces. Cette année nous saluons particulièrement l’engagement d’AIDES qui fête ses 40 ans. Sans l’ expertise et l’engagement des bénévoles, de nombreuses avancées n’auraient pas été possibles. Nous réaffirmons notre soutien indéfectible à leur travail et notre détermination à leur offrir les moyens nécessaires pour continuer leur mission.

 En cette Journée mondiale de lutte contre le VIH/​SIDA, nous appelons à une mobilisation collective. Mettre fin à l’épidémie n’est pas seulement un objectif médical, c’est un impératif moral et social. Ensemble, collectivités, associations et citoyen-​ne‑s, nous devons bâtir une société solidaire où la santé sexuelle, l’inclusion et la dignité sont garanties pour toutes et tous.