Depuis son élection, Donald Trump a orchestré une réduction des dépenses publiques en visant notamment le programme « PEPFAR », l’un des piliers de la lutte contre le VIH/SIDA à travers le monde et a orchestré le démantèlement de l’USAID, l’agence américaine chargée du développement économique et de l’aide humanitaire mettant en danger, d’après spécialistes et ONG, des millions de vie et a gelé les financements de nombreux programmes internationaux.
HES LGBTI+ condamne fermement les coupes opérées par Donald Trump dans les outils historiques de solidarité internationale des Etats-Unis. Le programme PEPFRAR, qui a sauvé plus de 25 millions de vies, permet aujourd’hui à plus de 30 millions de personnes d’avoir accès aux médicaments, en particulier en Afrique, où les besoins sont les plus urgents. Sa fragilisation par les Républicains, dans un contexte mondial déjà marqué par des reculs des droits, représente une attaque directe contre les droits humains et la santé publique mondiale. Elle fait peser un risque grave de recrudescence du VIH/SIDA.
En privant des millions de personnes de l’accès aux traitements antirétroviraux et à la prévention du VIH, ces décisions mettent en danger les populations les plus vulnérables — dont les communautés LGBTI+. Celles-ci, déjà confrontées à des discriminations systémiques dans de nombreux pays, se retrouvent doublement pénalisées, car cette rupture brutale entrave leur accès à des soins de santé vitaux. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de nombreuses autres organisations internationales de santé ont tiré la sonnette d’alarme, craignant un effondrement des progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/SIDA et d’autres maladies transmissibles.
HES LGBTI+ réaffirme que la politique de santé publique doit être fondée sur des principes d’égalité des droits et de non-discrimination. Aucun être humain ne doit être privé de soins en raison de son orientation sexuelle, de son identité de genre ou de son statut social. Au contraire, il est essentiel de renforcer les initiatives comme le PEPFAR, qui assurent un accès universel aux soins et aux traitements, notamment pour les communautés LGBTI+ les plus marginalisées.
Face à ces reculs, l’Union européenne et la France doivent prendre le relais. HES LGBTI+ salue l’adoption récente, en commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, d’une proposition de résolution portée par le député socialiste Arthur Delaporte. Ce texte appelle la France et l’Europe à renforcer leur engagement dans la lutte mondiale contre le VIH/SIDA, et à combler le vide laissé par les désengagements américains.
Cette décision fut un coup dur. Dans un contexte où le VIH/SIDA continue d’impacter les plus vulnérables, il est impératif de maintenir, voire d’élargir, les programmes d’aide internationale afin de garantir l’accès aux soins et aux traitements pour toutes et tous.
À la suite de cette annonce, HES LGBTI+ réaffirme son soutien aux stratégies internationales visant à mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA à l’horizon de 2030.
Sans relâche, nous défendrons le droit à la santé pour toutes et tous, et les programmes internationaux de lutte contre le VIH/SIDA en sont un pilier essentiel.
Notre indignation reste immense face à cette politique de repli et d’abandon orchestrée par Donald Trump.