2 ans après la dernière édition, en juin 2019, avec l’annulation due à l’épidémie de Covid-19 en 2020, les associations LGBTI+ reviennent sur le pavé francilien !
Certes, sur la forme, le virus (et ses variants) qui a fait plus de 110 000 morts en France, n’est ni éradiqué ni pleinement maîtrisé, la Marche sera plus contrainte et moins festive qu’à l’accoutumée (pas de char et peu de musique, sans même parler de la météo annoncée…), mais, sur le fond∞ la détermination des militantes et militants des droits LGBTI+, des associations, des lesbiennes, gays, bis, trans, intersexes et de leurs allié·e·s, est sans faille.
4 années sans avancée
Et leur jugement sur les plus de 4 ans de pouvoir de Macron/LREM est aussi dur qu’attendu, hélas. Preuve en est la nouvelle chute de notre pays dans le récent classement annuel de l’ ILGA Europe.
Force est de constater que, lorsque le Pacs fut voté en 1 seule année sous la gauche de Lionel Jospin (fin 1999), et que le mariage et l’adoption ont été ouverts dès la première année de mandat de François Hollande (avril 2013), il est incohérent de ne toujours pas avoir la PMA pour toutes (femmes célibataires et couples de lesbiennes). Et pour qui se souvient des déclarations tonitruantes de Macron et de certain·e·s de ses lieutenants sur le sujet, le fait que le Comité d’éthique (CNCE) a donné son plein aval dès juin 2017 et que fin juin 2021, rien ne soit définitivement voté et promulgué est totalement révoltant !
Aucun nouveau droits pour les LGBTI+ et aucune PMA avant 2022…
Les gouvernements de M. Macron ont sans cesse repoussé l’examen et donc l’adoption de la loi bioéthique et de la PMA. Entre-temps, des milliers de femmes lesbiennes ont dépassé l’âge maximal pour une PMA en France. Et le contenu de la loi telle qu’elle est est non seulement très en deçà des attentes, et crée, en plus d’autres discriminations !
Les faits sont têtus : aucune lesbienne ne sera devenu mère d’un enfant via une PMA « Made in France » d’ici la prochaine élection présidentielle d’avril 2022. Le relâchement des incitations, informations de prévention et actions contre les IST et le VIH-sida sont également des lâchetés qui vont coûter cher aux LGBTI… Macron a aussi trahi ses engagements en refusant de reconnaître les enfants nés légalement par GPA a l’étranger : la France a pourtant été condamnée plusieurs fois pour ce traitement totalement indigne des parents et des enfants !
Le cynisme et le mépris de LREM envers les LGBT est aggravé par leur refus de légiférer clairement contre les pseudos « thérapies de conversion » homophobes et de groupes ultra religieux, alors même que l’UE a depuis plusieurs années incité à le faire. Et, à propos d’Europe justement, chacun a bien remarqué l’absence de réaction ferme de Macron et de ce gouvernement face aux déclarations virulentes et lois très homophobes dans plusieurs pays comme la Hongrie et la Pologne, alors que d’autres dirigeants (Pays-Bas, Luxembourg…) ont pris des positions très fermes.
De plus la politique accrue de fichages tous azimuts depuis 2017 par ce président, y compris de fichage de l’orientation sexuelle, est totalement inacceptable et très dangereuse.
Marcher à Paris et en Seine-Saint-Denis !
Le départ, cette année, de la marche depuis l’extérieur de Paris doit rappeler qu’elle a aussi un rayonnement régional. Plus encore que l’extérieur de Paris, c’est depuis la Seine-Saint-Denis (93), à Pantin, que cette année la marche s’élancera. Un symbole fort et une démarche à appuyer, pour continuer à redire que les personnes LGBTI+ existent partout, qu’aucun lieu n’est exempt des amours, mais aussi des haines anti-LGBTI, et que les Marches des fiertés ont leur place dans toutes les villes de France.
Pour les droits, pour l’égalité, HES appelle le plus grand nombre à participer à la Marche ce samedi, de Pantin à Paris ! Et vous donne rendez-vous devant le 53 avenue Jean Lolive (Métro ligne 5 – Église de Pantin).
(Rappel : en raison du contexte des élections régionales et départementales en cours, et de la fin officielle de la campagne ce vendredi soir à minuit, toute action militante avec « couleur politique » visible est totalement interdite samedi et dimanche…).