La Cour suprême US est revenue sur la protection fédérale du droit à l’avortement. Les démocrates du Congrès américain ont proposé une loi fédérale protégeant l’ouverture du mariage aux couples du même sexe face à la vague réactionnaire revenant sur les droits et libertés.
Le congrès des États-Unis discute actuellement d’une loi permettant de protéger le mariage pour tous. Cette loi arrive immédiatement après le « renversement » d’un arrêt de la Cour suprême (Roe vs Wade) qui rendait légal le droit à l’IVG dans tous les États US, afin d’établir des bases légales et pas seulement juridiques aux droits et libertés.
L’exemple du droit à l’IVG attaqué : s’organiser face aux réactionnaires
Le droit à l’IVG était déjà menacé aux États-Unis notamment par différents États républicains ayant fait passer des lois qui l’entravaient et menaçaient ainsi la santé des femmes désireuses d’exercer ce droit.
Cette nouvelle étape a été facilitée par une Cour suprême refaite à la main des républicains conservateurs et qui annonce d’autres reculs sur les libertés conquises depuis des années. Avec un parti républicain qui a quitté les rives de la démocratie et organise le sabotage des droits et libertés, il y a une obligation de réaction de la part des progressistes réels.
Si ce sont ici les démocrates US qui organisent la riposte notamment légale, c’est toute la gauche, et en particulier européenne, qui doit se réveiller et s’organiser face à des menaces que nous rencontrons aussi. Car les femmes sont les premières victimes formelles, au niveau légal et dans la vie quotidienne, de ces décisions. Et les attaques contre les minorités continuent de croitre, aussi bien dans les discours diffusés dans les médias ou la rue, que dans les projets politiques des dirigeants de droite.
En France, et en Europe, organiser le nivèlement des droits par le haut !
Les paniques réactionnaires sont devenues notre lot quasi quotidien. La sémantique qui irrigue les discours des responsables politiques de droite copie celui de l’extrême droite sans aucune vergogne, et même des responsables de gauche se laissent prendre à ce piège.
Toute cette rhétorique est directement importée des discours extrémistes US, qu’il s’agisse des attaques transphobes, des pressions contre enfants LGBTI, de pressions sur les exécutifs locaux qui font le choix de soutenir l’égalité et la dignité humaine, de campagnes médiatiques contre des jeux de société, de désignation à la vindicte d’enseignants qui travaillent sur des sujets qui « déplaisent ».
Ces mots engendrent des passages à l’acte violents. Leurs auteurs le savent pertinemment. À dénoncer un problème en permanence, cela se termine par le fait que quelqu’un décide de s’en charger. C’est une constante inacceptable.
Face à ce lot de violences, qui installent un climat politique délétère et dangereux pour la démocratie, il faut répondre. Il faut surtout refuser d’entériner, de près ou de loin les vocables utilisés, les vecteurs de ces discours et laisser croire que leurs diffuseurs parleraient au nom d’un bon sens quelconque.
Il faut que le combat pour l’égalité soit l’occasion d’un nivèlement par le haut des droits et libertés, en France comme dans l’Union européenne.