Isabelle LONVIS-ROME, Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a présenté aujourd’hui le nouveau plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBTI+ pour la période 2023 – 2026. Ce plan devait initialement sortir mi-mai.
Il fait suite au précédent plan 2020 – 2023, déjà livré avec 1 an de retard et dont l’évaluation est encore en cours par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH).
Contestable par sa méthode avec peu de prise en compte du travail et des remontées des associations LGBTI expérimentées et de terrain, ce plan résume à nouveau le manque d’ambition criant du gouvernement en matière de lutte contre les haines anti LGBTI+.
Entre des mesures déjà promises – soutien à la création de centres LGBT+, formulaires inclusifs – d’autres insuffisantes – les LGBT phobies dans le sport ne peuvent pas se combattre qu’avec des mesures répressives – et des annonces sous forme de catalogue imprécis notamment en terme de santé publique, ce plan consterne au lieu de faire espérer. Les personnes transgenres, les enfants nés d’une GPA légale à l’étranger, les femmes et les personnes trans souhaitant faire un parcours de PMA, en sont les grands oublié.es.
Sous les mandats et gouvernements successifs d’Emmanuel Macron depuis 2017, la France n’a cessé de chuter au classement ILGA-Europe et encore une fois cette année passant de la 7e à la 10e place ce qui témoigne du manque d’ambition en termes de politiques publiques à destination des personnes LGBTI.
Les gouvernements de droite d’Emmanuel Macron n’ont jamais pris la mesure des hausses des violences anti LGBTI+, (+28% en 1 an dans le rapport de SOS homophobie, même tendance selon les chiffres ministériels), notamment les attaques récurrentes contre des centres LGBT et l’explosion depuis quelques mois des violences envers les personnes transgenres.
Annoncé à quelques jours d’un remaniement, en plein été, il y a de fortes chances que ce plan finisse aux oubliettes de la République, ce qui témoigne encore une fois du mépris évident de la majorité présidentielle envers les personnes LGBTI.
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