Officialisée en France par François Mitterrand en 1982, la Journée internationale pour les droits des Femmes est l’occasion de rappeler que la domination patriarcale et sexiste continue à infuser dans la société et qu’il faut se mobiliser quotidiennement pour l’égalité pour toutes les femmes et les minorités de genre.
Cette année, le 8 mars a lieu dans un contexte particulier : la réforme des retraites actuellement en débat au Parlement met en lumière les inégalités subies par les femmes tout au long de leur carrière.
Des combats au cœur de l’actualité nationale et internationale
Alors qu’elles sont payées 26% de moins que les hommes, la réforme des retraites proposée par le Gouvernement Macron pénalisera particulièrement les femmes qui ont déjà des carrières plus courtes, qui occupent des emplois plus précaires et qui s’arrêtent plus souvent de travailler pour s’occuper des charges domestiques ou de personnes dépendantes (enfants/personnes âgées). Les personnes LGBTI du fait de parcours de vie plus marginalisés sont elles aussi mises à mal par cette réforme.
Nous continuerons dans les semaines à venir notre mobilisation pour lutter contre cette réforme injuste pour les femmes et toutes les minorités.
Plus loin de nous en Afghanistan ou en Iran, le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » vient nous rappeler depuis septembre que le droit à disposer de son corps, de vivre libre, le droit à l’éducation, le droit à la santé restent des fondamentaux qu’il faut encore conquérir dans certaines régions du monde.
Des lois insuffisantes et des existences à protéger
En France, les violences sexistes et sexuelles (VSS), la lutte contre les stéréotypes de genre, la santé sexuelle, l’égalité salariale nécessitent des moyens et une mobilisation des pouvoirs publics. En cette journée symbolique, nous tenons aussi à redire haut et fort que la lutte pour les droits des femmes doit concerner toutes les femmes (lesbiennes, bies, trans, intersexes, travailleuses du sexe, handicapées, immigrées, précaires..): plus ces dernières appartiennent à différentes minorités, plus elles sont victimes de violences et de discriminations.
Les moyens offerts contre les violences sexistes et sexuelles restent insuffisants en France, il suffit de comparer avec les moyens humains et financiers notamment mobilisés par la gauche en Espagne. Il demeure aussi utile de rappeler que la PMA ouverte aux femmes seules et aux couples de femmes en toute fin du 1er mandat de Macron (fin 2021) est un texte insuffisant et parcellaire. Sa mise en œuvre ne s’est en effet pas accompagnée de politiques publiques volontaristes et les délais d’attente avant un 1er RDV sont aujourd’hui trop importants.
A l’heure où certains clivages semblent fracturer les mouvements féministes, nous réaffirmons que la transphobie n’a pas sa place dans les luttes féministes. Les femmes transgenres sont des femmes, c’est bien la loi, et leur existence n’a pas à être un sujet à débat pour des pseudos intellectuel.les et militant.es en manque d’audience. La transmisogynie comme la misogynie expose les femmes transgenres à des violences patriarcales.
Nous continuerons à le rappeler y compris au sein du PS qui a fait de l’égalité femmes-hommes l’objet de sa prochaine convention nationale.
En attendant, nous invitons nos militant.es à se joindre aux cortèges organisés de partout en France le 8 mars pour réclamer plus de moyens dans la lutte contre les violences faites aux femmes et pour dire non aux inégalités de genre !