Nous, groupes LGBTI+ des partis de la gauche et de l’écologie, alertons à l’occasion du 31 mars, journée internationale de visibilité trans, nos camarades, élu·es comme adhérent·es : les droits des personnes trans sont gravement menacés. À travers eux, c’est l’ensemble des droits des personnes LGBTI+ et des femmes qui sont aussi visés.

Ce qui se passe aux États-​Unis en ce moment illustre une dérive à l’œuvre ici aussi. L’extrême droite y multiplie depuis des décennies des discours apocalyptiques sur de prétendues conséquences de l’IVG, de la reconnaissance des couples de même genre, des droits des personnes LGBTI+. Ces logorrhées prennent désormais une ampleur nouvelle. Inventant de toutes pièces une « contagion » censément favorisée par une culture permissive sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, l’extrême droite est parvenue à imposer même dans les médias les plus respectés une nouvelle panique morale. Cette « contagion » serait même pour certains délibérément provoquée par les « activistes » LGBTI+ à des fins d’exploitation sexuelle (grooming) : c’est la même accusation infamante faite naguère aux gays et aux lesbiennes.

Instrumentalisant comme un épouvantail notre plus grande visibilité, les tenants d’un ordre « moral » réactionnaire prétendent « préserver la pudeur » des enfants. En réalité, les lois qu’ils font passer en nombre sans précédent dans de nombreux États ne se préoccupent guère des enfants. Elles interdisent de mentionner l’existence même des personnes LGBTI+ et criminalisent les enfants trans et leurs proches. Dans le même temps, et ce n’est pas un hasard, les mêmes irresponsables politiques s’attaquent au droit à l’avortement. Ces paniques morales ont aussi d’autres conséquences : l’augmentation des actes de haine, particulièrement visant les personnes trans.

Nous avons pu voir au Royaume-​Uni la même logique à l’œuvre, malgré un discours d’apparence moins religieuse : l’augmentation d’une couverture médiatique mal documentée et sensationnaliste sur les personnes trans, accompagnée d’un débat politique outrancier, se traduisant, là aussi, par une hausse sans précédent des violences transphobes.

Nous n’avons pas la naïveté de croire qu’une spécificité culturelle empêcherait les mêmes causes d’avoir les mêmes effets sur la société française. D’ores et déjà, le nombre d’articles caricaturant les transidentités explose, comme le montre la récente étude de l’Association des Journalistes LGBT (AJL). Des mouvements s’insurgent contre le simple respect des personnes trans, en se déchaînant sur la CAF ou sur le Planning familial. Et dans le plus grand des calmes se répand au nom d’une « expertise » frelatée la même petite musique qu’aux États-​Unis et au Royaume-​Uni, masquant une remise en cause profonde du droit à disposer de son corps et de la dignité des personnes trans sous une apparence scientiste, voire féministe : c’est toute la paradoxale posture « gender critical », née aux États-​Unis sous l’égide d’ultra-conservateurs comme Abigail Shrier et reprise dans des publications à prétention scientifique en France.

Car la panique morale qui se répand prend des apparences trompeuses : elle se cache derrière le souci de protéger les enfants et d’éviter la surmédicalisation, souci que tous et toutes partagent, pour monter en épouvantail, à grands coups de contrevérités, les « transactivistes ». Disons-​le clairement : oui, plus d’enfants et de jeunes vivent leur identité de genre ouvertement. C’est une bonne chose, et c’est la conséquence logique d’une plus grande visibilité : il n’y a pas plus de « contagion » trans qu’il n’y a eu de « contagion » gaie, lesbienne et bi après la dépénalisation de l’homosexualité, ou qu’il n’y a eu de « contagion » de gauchers lorsqu’on a cessé de les contrarier. Ces enfants parlent à des adultes en qui ils ont confiance, et ont moins que par le passé l’impression d’être seuls au monde. Cette évolution est à célébrer et non à déplorer ; et rien ne justifie de présenter la transidentité comme une « maladie mentale » qu’elle n’est pas, de l’avis même de l’OMS. Les personnes trans vont bien, merci !

Ces propos mystifiant la transidentité jouent sur les peurs, principalement celles des parents, en dénonçant une prétendue « surmédicalisation », et déformant au besoin les réalités des accompagnements médicaux pour demander la fin des rares services accompagnant les enfants et les jeunes. Rappelons-​le ici : opérations et traitements hormonaux ne sont pas automatiques, ne sont pas souhaités par toutes les personnes trans ; leur accès est difficile, voire aléatoire, avec des temps d’attente longs et peu de professionnels disponibles ; les opérations pelviennes n’ont pas lieu avant l’âge adulte en France (et leur taux de regret est parmi les plus faibles de toutes les opérations existantes).

Vouloir mettre, au nom de « l’incitation à la prudence », encore plus de barrières et de délais, raréfier encore ces services, c’est mettre en danger la santé des personnes concernées (que ces opérations améliorent fortement le cas échéant) et disqualifier leur droit à disposer de leur corps (ce qui ouvre la voie à d’autres limitations, comme celle de l’avortement).

Enfin, « Big pharma » n’est pour rien dans cette affaire, au vu du faible empressement des laboratoires et services à répondre à la demande, et de leur constante sous-​production d’hormones qui entraîne régulièrement des pénuries. Bref : les personnes qui ont un projet social d’égalité et d’émancipation ne doivent pas se laisser berner. Les personnes trans et leurs associations n’ont pas d’action dans les labos et expliquent bien ce que ces réalités représentent dans leurs vies : ce n’est pas un « conflit d’intérêts », c’est bien au contraire un des principes majeurs de la démocratie sanitaire — et de la démocratie tout court.

Face à cette offensive réactionnaire, la gauche, soucieuse d’éviter des maladresses et de ne pas légitimer de faux débats, est peu audible. Or nous savons à quel point ce battage médiatique unilatéral affecte directement les vies des personnes trans.

Cette « guerre culturelle » est profondément politique. Les voix les plus conservatrices saturent aujourd’hui, seules, notre « conversation publique » en la matière. Elles y développent à l’envi leurs obsessions, à l’opposé de notre vision de la société et des droits humains.

Nous avons plus que jamais besoin de courage politique et d’une parole unie de tous les partis de la gauche : nous savons que cette aspiration existe, et que de nombreux talents parmi vous peuvent y répondre. Pleinement solidaires entre nous et avec les associations défendant les droits des personnes trans, nous vous invitons toutes et tous à faire entendre une parole forte, sereine et convaincante, à gauche, pour continuer à défendre l’émancipation des individus formant la société, ainsi que les droits des personnes LGBTI+, particulièrement ceux des personnes trans.

Nous voulons une société plus juste. Nous voulons opérer démocratiquement ce changement. L’actualité sociale le rappelle avec force. Ce beau projet ne peut s’accommoder du bannissement des personnes trans, femmes, hommes ou non-​binaires : une société égalitaire n’est qu’un mot si elle n’est pas inclusive de toutes les différences.

Signataires

Collectif Fier·e·s et révolutionnaires PCF

Commission LGBTQIA+ d’EELV

Équipe thématique LGBTI de la France Insoumise

HES LGBTI+

Génération·s LGBTI

 

Avec le soutien des élu·es suivant·es

Nadège Abomangoli, députée Fi-​NUPES de Seine-​Saint-​Denis, Marie-​José Amah, Vice-​présidente du département de Meurthe et Moselle, conseillère municipale à Pompey, 1re Fédérale PS Meurthe-​et-​Moselle ; Ségolène Amiot, députée Fi-​NUPES de Loire-​Atlantique, co-​présidente du groupe d’étude sur les discriminations et LGBTQIphobies de l’Assemblée nationale ; Frédéric Badina, Conseiller de Paris, élu du 18e Arrondissement ; Audrey Bardot, Vice-​présidente du conseil départemental de Meurthe-​et-​Moselle, présidente du groupe SERCi, députée suppléante, conseillère municipale à Pulligny ; Jennifer Barreau, Conseillère départementale PS de Meurthe-​et-​Moselle ; David Belliard, Adjoint à la Maire de Paris ; Joël Bigot, Sénateur PS de Maine-​et-​Loire ; Nathanaël Bignon, Élu à la ville de Marseille et trans ; Patrick Bloche, Adjoint (PS) à la Maire de Paris, Conseiller du 11e Arrondissement, Député honoraire ; Lyes Bouhdida-​Lasserre, Adjoint au maire du 20e, PS ; Dorine Bregman, Adjointe au maire de Paris Centre, secrétaire nationale du PS aux TPE ; Isabelle Briquet, Sénatrice PS de la Haute Vienne ; Melissa Camara, Conseillère municipale de Lille et membre du bureau exécutif d’EELV ; Gauthier Caron-​Thibault, Conseiller de Paris, élu de Paris Centre ; Sylvain Carrière, Député LFI-​NUPES de l’Hérault ; Emmanuel Carroz, Adjoint au maire de Grenoble ; Flavien Cartier, Conseiller municipal de Pleumartin ; Marie-​Laure Casier, Élue de Paris 18e, conseillère déléguée à l’égalité et à la lutte contre les discriminations ; Théo Challande, Adjoint au Maire de Marseille ; Quentin Cherrier-​Lagarde, 1er Adjoint au Maire de Valleroy, Conseiller départemental remplaçant (PS) ; Alice Coffin, Conseillère de Paris EELV, élue du 12e Arrondissement ; Arthur Delaporte, député PS du Calvados ; Dieynaba Diop, Conseillère régionale IDF, adjointe au maire des Mureaux, porte-​parole du PS ; Jean-​Luc Dumesnil, Conseiller régional d’Ile-​de-​France ; Guillaume Durand, Adjoint à la Maire du 14e arrondissement de Paris ; Maeva Durand, Élue PCF Vitry-​sur-​Seine (94) contre les discriminations ; Vincent Eblé, Sénateur PS de seine et Marne ; Lamia El Araaje, Adjointe à la Maire de Paris, élue du 20e Arrondissement, 1re Fédérale PS 75 ; Rémi Féraud, Sénateur PS de Paris, Conseiller de Paris ; Emmanuel Fernandes, Député LFI-​NUPES du Bas-​Rhin ; Sophie Fevre, Conseillère municipale PCF d’Auxerre (89) ; Françoise Fiter, Vice-​présidente PCF du conseil départemental des Pyrénées-​Orientales (66) ; Andrea Fuchs, Adjointe (PS) au maire du 19e arrondissement de Paris ; Geneviève Garrigos, Conseillère de Paris, élue de Paris 20; Hervé Gillé, Sénateur PS de la Gironde ; Katia Gomez conseillère municipale d’opposition PCF au Blanc-​Mesnil et secrétaire de section PCF du Blanc-​Mesnil (93) ; Patrick Haddad, Maire de Sarcelles, vice-​président de la communauté d’agglomération Roissy-​Pays-​de-​France ; Kevin Havet, Adjoint (PS) au maire du 18Arrondissement de Paris ; Patrick Kanner, Sénateur du Nord et président du groupe SER au Sénat ; Andy Kerbrat, Député Fi-​NUPES de Loire-​Atlantique ; Pierre Jouvet, président de porte de Drom’ardèche, maire de Saint-​Vallier, conseiller départemental de la Drôme, secrétaire général du PS ; Éric Kerrouche, Sénateur des landes, SN du PS aux institutions ; Chaynesse Khirouni, Présidente du département de Meurthe-​et-​Moselle, secrétaire nationale à la lutte contre les discriminations du PS ; Jonathan Kienzlen, conseiller régional IDF et président du groupe SER IDF, 1er Secrétaire Fédéral PS Val-​de-​Marne, secrétaire national aux statuts du PS ; Florian Kobryn, Conseiller départemental de la Collectivité européenne d’Alsace, NUPES ; Bastien Lachaud, député Fi-​NUPES de Seine-​Saint-​Denis ; Annie Lahmer, Conseillère régionale IDF écologiste ; Gabriel Laumosne, Élu aux Ulis (91) ; Annie Le Houérou, Sénatrice PS des Côtes d’Armor, Luc Lebon, Adjoint au maire du 11e Arrondissement de Paris ; Loïc Linares, Conseiller municipal PS de Frontignan et Vice-​président de Sète Agglopôle Méditerranée ; Monique Lubin, Sénatrice PS des Landes ; Jacques-​Bernard Magner, Sénateur PS du Puy-​de-​Dôme ; Antoine Maurice, Conseiller municipal de Toulouse ; Michelle Meunier, Sénatrice PS de la Loire Atlantique ; Franck Montaugé, Sénateur PS du Gers ; Danièle Obono, députée Fi-​NUPES de Paris ; Mathilde Panot, Présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale ; Léa Pawelski, Secrétaire nationale adjointe du Parti socialiste, conseillère départementale et adjointe au maire de Saint-​Étienne-​du-​Rouvray ; Anthony Perrin, Conseiller Départemental PS de Meurthe-​et-​Moselle ; Sarah Persil, Vice-​Présidente Conseil régional Bourgogne Franche Comté EELV ; Charlotte Picard, Conseillère municipale à Metz, SNA du PS ; Emilienne Poumirol, Sénatrice de haute Garonne ; Sylvie Poupet, Conseillère fédérale EELV et élue municipale, Audrey Pulvar, Adjointe à la maire de Paris, conseillère régionale d’Ile-de-France ; Emma Rafowicz, Présidente des jeunes socialistes, adjointe au maire du 11e arrondissement de Paris ; Claude Raynal, Sénateur PS de haute Garonne ; Sandra Regol, Députée EELV-​NUPES du Bas-​Rhin ; Sylvie Robert, Sénatrice PS d’Ille et vilaine Jean-​Luc Romero-​Michel, Adjoint à la Maire de Paris, élu du 12e Arrondissement ; Sophie Roques, Adjointe au Maire de Marseille (PS), militante HES LGBTI ; Laurence Rossignol, Sénatrice PS de l’Oise ; Nicolas Rouveau, Adjoint à la maire du 12e arrondissement de Paris ; Chloé Sagaspe, Conseillère de Paris écologiste ; Amaïa Sainz-​Ruiz, adjointe à la Maire du 9e Arrondissement de Lyon ; Maxime Sauvage, 1er adjoint du 20e Arrondissement de Paris, secrétaire national du PS au sport et aux JO ; Andrée Taurinya, Députée LFI-​NUPES de la Loire ; Rachid Temal, Sénateur PS du Val d’Oise ; Hervé Tillard, Conseiller régional Grand Est, maire de Chavigny ; Yannick Trigance, Conseiller régional IDF, SN du Parti Socialiste ; François Vauglin, Maire du 11 Arrondissement de Paris ; Camille Vizioz-​Brami, Conseillère Municipale du 9e, en charge de la commission engagement et de lutte contre l’extrême droite à la Fédé PS de Paris ; Sébastien Vincini, Président du Conseil départemental de Haute-​Garonne ; Karim Ziady, Conseiller de Paris, élu du 17e Arrondissement.

Et des membres et responsables suivant·es :

Antoine Alibert, Co-​secrétaire EELV PARIS ; Aymerick Andolfatto, Militant jeune écologiste ; Éric Arassus, Président de la Fédération sportive LGBT, Baptiste Astrade, Militant jeune écologiste ; Fanny Baklouti, Bureau @LGBT_EELV ; Mischa Banmeyer, femme transgenre et militante écoféministe ; Cassandre Begous, co-​animateur du groupe thématique LGBTI de la Fi ; Jean-​Philippe Berteau, SF à la lutte contre les discriminations (PS FFE), HES pour les Français de l’étranger ; Annah Bikouloulou, Membre du bureau des Jeunes écologistes ; Flora Bolter, Co-​directrice de l’Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-​Jaurès ; Dylan Boutiflat, Secrétaire national du PS aux relations internationales ; Nausicaa Bouaziz, militante PG/​FI 67 ; Enja Boutin, Militante Jeune écologiste ; Mina Brisset, Militante Jeunes écologiste ; Nicolas Cadiou, Militant EELV ; Alexandre Cathala, membre du collectif Fier•e•s et révolutionnaires du PCF ; Alexia Cerenys, joueuse de rugby à Lons (64) ; Valentin Ceze, Militant jeune écologiste ; Sergio Coronado, Militant écologiste ancien député EELV ; Maxime Crosnier, Porte-​Parole EELV Paris ; Clovis Daguerre, Co-​responsable des Jeunes écologistes ; Emmy D’Anello, Militante jeunes NUPES, Strasbourg ; Charlène Delacour, Ex-​candidate suppléante Jeunes insoumis•es ; Hadrien Diaz, Militant jeune écologiste ; Clémence Dolle, Membre du bureau des jeunes écologistes ; Seinde Doucoure, Militante Jeunes écologistes ; Kerian Dubuis, Militant Jeunes Insoumis•es Strasbourg ; Philippe Durand, Membre du collectif fier•e•s et révolutionnaires, et du conseil départemental du PCF 89 ;  Rémi Durupt, citoyen engagé ; Maxime F., Militant Jeunes Insoumis•es Strasbourg ; Dorian Faucon, militant NUPES ; Marianne Floch, Militante Jeune écologiste ; Sandra Forgues, Directrice CREPS Occitanis, personne trans ; Emma Fourreau, co-​animatrice nationale des Jeunes Insoumis•es ; Adrien Gérard, Secrétaire national du Parti socialiste aux droits LGBTQI, secrétaire général de HES ; Lilou Gramaglia, Militante Jeunes écologistes ; Jules Gross, Militant Jeunes insoumis Strasbourg ; Camille Hachez, Co-​responsable Jeunes écologistes ; Sandrine Hermel, militante lesbienne écoféministe ; Alex Hoisne, vice-​présidente de la Communauté solidaire des Terres de l’Est, militante queer ; Camille Holtzinger, Militante Jeunes écologistes ; Jean-​Marie Hupel, Co-​secrétaire EELV 10 ; Nicolas Jaegert, caviste engagé ; Alexandra Jardin, Adjointe au maire du 20e arrondissement, secrétaire nationale adjointe aux campagnes féministes du PS ; Morgan Jasienski, militant LGBTQIAP+ écologiste ; Theo Karkouri, Membre du bureau des Jeunes écologistes ; Mathieu Kerbouche, Membre du bureau des Jeunes écolos ; Aurélien Le Coq, Co-​animateur des Jeunes insoumis·es ; Damien Loret, Référent Génération.s LGBTI ; Pauline Luck, Militante Jeunes écologistes ; Lesane Mathis, militant Jeunes Insoumis•es Strasbourg ; Thomas Malecot-​Massé, Insoumis et militant de la Jeune Union Populaire en Sarthe ; Billy Margueron, Secrétaire départemental du PCF73, membre du collectif fier•e•s et révolutionnaires ; Stéphane Massias, secrétaire de section à Limoges, secrétaire fédéral en haute Vienne, membre du conseil national du PS ; Sarah Meyssonier, Co-​animatrice des Jeunes Insoumis de Grenoble ; Jonathan Moy, Militant jeunes écologistes ; Corinne Narassiguin, Secrétaire nationale à la coordination et aux moyens du Parti socialiste ; Lennie Nicollet, Président de HES LGBTI+ ; Jean Bastien Payet, Militant jeune écologiste ; Aurélie Piaulet, membre du collectif Fier•e•s et révolutionnaires, et du conseil départemental du PCF 86 ; Estelle Picard, Militante PS, membre du CN ; Alexandre Pourreau, Co-​secrétaire EELV Paris 18; Denis Quinqueton, co-​directeur de l’Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-​Jaurès, membre du Parlement de la NUPES ; Sasha Reza C, activiste écoféministe, membre d’EELV ; Romeo Raccat, Militant jeune écologiste ; Richard Sanchez, président d’honneur du collectif Fier•e•s et révolutionnaires, secrétaire général de l’amicale des vétérans du PCF ; Jean-​Bernard Senon, militant PS ; Vanessa Thomas Secrétaire fédérale adjointe à l’égalité Femmes Hommes du PS 44 et membre de HES, Lou Toussaint, militante, ex-​candidate trans LFI-​NUPES de Strasbourg et Saverne, Camille Trichet, Militante Jeunes écologiste ; Fatima Yadani, trésorière nationale du PS.