Parmi les 12 candidatures en lice au 1er tour, bien peu ont présenté un programme précis, complet et même chiffré. Encore moins en abordant explicitement les sujets LGBTI+. Sur la base des différents combats historiques pour les droits LGBTI+ menés par la famille socialiste et ses partenaires de gauche, la candidature d’Anne Hidalgo est la plus à même de faire avancer nos droits.
Au moment de l’élection présidentielle, l’heure est au bilan réel de ce quinquennat d’Emmanuel Macron et à une vraie réflexion sur le choix crucial qui aura un impact sur nos vies pour les 5 prochaines années et au-delà.
Du fait du Covid, puis de la guerre lancée par la Russie de Poutine contre la démocratie moderne d’Ukraine, mais aussi avec le refus de Macron de se lancer vraiment – sinon poussé par le temps – d’aborder les questions de fond sur son bilan, et de refuser un vrai débat avec les autres forces politiques du pays, la campagne n’a hélas pas réellement démarrée. Les questions LGBTI+, avec les droits humains et les libertés, comme d’autres sujets de fond, ne sont pas traitées par le plus grand nombre des médias ou trop peu.
Le bilan de Macron : 5 ans de politiques sociale et économique dévastatrices
Le sortant Macron a largement gouverné à droite, comme ses Premiers ministres (membres de LR) et recruté des grands élus (pas des retraités de la politique sans aucun mandat comme sont ses rares recrues « de gauche ») qui étaient encore à LR il y a peu mois (Muselier, Woerth, Estrosi, Vassal, Falco, Bouchart, Vautrin), pour défendre son bilan/programme.
Tout d’abord, l’explosion de la précarité (14 % de pauvres, demandes de minima sociaux en forte hausse) ayant induit une hausse significative de personnes sans domicile fixe, un SMIC non réévalué malgré l’inflation galopante et des bénéfices records au CAC40, attaques en règle de grands services publics et de la Sécu (école, hôpital, SNCF, collectivités locales, universités, retraites, audiovisuel public), des séniors en situation précaire (avec des Ehpad privés qui se gavent en maltraitant nos aînés) et d’étudiant·e·s qui se retrouve à faire plus que jamais la queue aux banques alimentaires, avec comme seule réponse rapide une baisse brutale des APL ou des propositions de dettes bancaires.
Le tout avec des très riches qui sont de plus en plus riches, leur patrimoine et leurs revenus s’élèvent beaucoup plus rapidement que les salaires ou les aides sociales. Des milliardaires français ont vu (malgré l’impact du Covid) leurs énormes fortunes grossir encore de +50 % en 2 ans !
Les chiffres des suicides, des viols et violences toujours hauts et trop peu considérés par la justice, avec encore de nombreux témoignages de femmes qui subissent réflexions ou moqueries de la part des agents de police
La réponse des soutiens de Macron : le mépris antidémocratique, l’arrogance technocratique, une dépolitisation dangereuse et souvent l’indifférence. Il « suffit de traverser la route pour trouver du travail », il y a « des gens qui ne sont rien », des pauvres qu’il faudrait « responsabiliser » sur leurs « devoirs » afin qu’ils sortent de la pauvreté, des salariés français qui sont « trop payés », et il y a une France qui a été « humiliée par le mariage pour tous ». Les multiples déclarations de mépris de la part du seul président, quand ce n’est pas celles de sa majorité, de son gouvernement illustrent trop bien ce qu’est la réalité de ce pouvoir… Il n’est que temps d’en changer.
Avec Anne Hidalgo : retourner aux combats pour les droits de toutes et tous
Les maigres avancées, réalisées très tardivement dans ce mandat de Macron concernant les LGBTI+ ne font pas oublier les atermoiements, les refus, les rejets des avancées. Le cirque sur les thérapies de conversion, les discours odieux sur la PMA venus des rangs de LREM dans les débats parlementaires, les étreintes avec l’épiscopat catholique français et les copinages avec les réactionnaires et les figures de proue des antimariage pour tous, antiPacs, et autres ennemis des droits LGBTI+ ont bien eu lieu.
Factuellement, depuis le début du quinquennat Macron, la France a bien trop souvent chuté dans les classements internationaux sur les droits LGBTI+ (ILGA-Europe) et n’a jamais retrouvé le niveau qu’elle avait sous la gauche, en 2017.
Après ces années perdues pour faire vraiment avancer les droits, entre incohérences évidentes & curieux revirements, il faut donc revenir aux combats pour l’émancipation et les libertés.
Les valeurs de progrès réels, assumées, le programme précis et chiffré que porte Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, guident clairement notre choix. C’est avec le travail que nous réalisons, et que toutes les associations élaborent, avec les différents partenaires de gauche et écologistes sur les sujets LGBTI+, comme dans les nombreuses villes et régions que la gauche et les écologistes gèrent ensemble la suite logique de notre engagement.
Face aux dangers populistes, aux extrémistes religieux, à la menace que représente l’extrême droite et le fascisme décomplexés qui sévissent dans notre pays comme jamais depuis des décennies – triste héritage du macronisme – qui aura fini d’ériger l’extrême droite comme son seul opposant, et lui aura fait gagner des voix.
Pour la république, contre les populistes, les réactionnaires et l’illusion d’une solution unique : la gauche et les écologistes unis doivent revenir au pouvoir
Les actes concrets d’Anne Hidalgo, ses combats féministes durables et reconnus, ses réalisations et ses engagements sur différentes thématiques sont autant de marqueurs qui la placent de manière évidente comme notre candidate pour cette élection.
Dans la lutte constante contre les LGBTIphobies : la réussite éclatante des Gay Games de Paris 2018, les agréments d’adoption à des LGBT à Paris, le soutien fort aux associations (subventions, locaux, logistique), accueil de nombreux enfants de familles LGBT en crèches, la ville de Paris classée parmi les métropoles les plus actives au monde pour les LGBTI+ notamment via le réseau international « Rainbow Cities Network (RCN) », des évènements culturels forts (comme des expositions inédites sur les LGBTI+ qui font référence : histoire du cinéma, déportation des homos par les nazis). Des programmes d’actions solides contre IST & VIH-sida, les dénominations de lieux en hommage à des LGBTI+, le sauvetage réussi de la librairie historique « les Mots à la Bouche »), aussi bien que pour d’autres sujets : au plan éducatif, social, sanitaire, économique et écologique, ce sont ses actions et son bilan, les actions qu’elle a menées qui nous paraissent répondre au mieux aux enjeux et besoins de la société française d’aujourd’hui, et de demain !
En 2022, il est temps aussi de porter à l’Élysée une candidate de gauche qui s’y présente pour la première fois, et une femme !
Aucune démarche et aucun engagement politique sérieux ne peuvent tenir sur la seule perspective sondagière. La stratégie politique, sans les convictions de fond, ne mène à rien de concret. Et si nous savons que la fragmentation de la gauche et de l’écologie est une des difficultés majeures de cette présidentielle, c’est pourtant dans sa réunion que nous plaçons nos espoirs.
Après la présidentielle, ce sont les législatives pour lesquelles chaque Français·e aura à se prononcer et il est vital que les partis s’organisent pour permettre que la majorité qui sortira des urnes en juin soit la plus forte pour les forces de progrès écologique et de justice sociale. HES, comme d’habitude, y prendra sa part.