Le 20 novembre est la journée du souvenir trans (Trans day of remembrance TDOR), une date internationale pour la mémoire des personnes trans ou non-​binaires qui sont mortes, victimes de la haine de ce qu’elles sont ou représentent.

Le 20 novembre 1998, Rita Hester, femme trans était assassinée à Boston. Depuis, cette date est l’occasion de rendre hommage aux victimes, mortes à cause de leur expression de genre. La France n’échappe pas à ces discriminations, toujours vivaces, qui mènent à des actes violents, jusqu’à des meurtres.

Mais ces discriminations sont aussi une réalité sociale « à bas bruit» : des problèmes dans l’emploi occupé, la précarité, la privation d’emploi, les difficultés dans des démarches tragiquement banales pour tou·tes les autres concitoyen·nes pour lesquels leur expression de genre correspond à celle que la société « attend».

Des avancées mais des droits toujours refusés

Aujourd’hui encore, malgré les pas réalisées depuis quelques années sous la gauche, avec la fin de l’obligation de médicalisation pour effectuer un changement de genre à l’état civil, des obstacles forts et persistants continuent de poser des problèmes concrets et quotidiens à toutes les personnes trans. Dans leurs parcours médicaux, dans leurs démarches d’état civil, face à des administrations, dans des services publics, dans des entreprises, dans des universités…

Des discriminations et contraintes qui continuent de produire des drames et qui fait qu’aujourd’hui encore, les personnes trans ont 10 fois plus de risque de commettre un suicide.

Pas juste une journée du souvenir

Cette journée d’hommage est donc une journée d’action, de sensibilisation. Pour rappeler que parmi les obstacles, si les mentalités à changer restent toujours, comme pour de nombreux autres sujets, la plus grande difficulté, il y a aussi un vecteur important : la loi.

La loi qui doit permettre d’aller vers plus d’émancipation, d’accomplir de nombreux pas vers l’égalité réelle et de, surtout, faire cesser les discriminations et les dénis de droits, comme le projet de loi bioéthique, votée par la majorité En Marche continue de le faire sur l’accès à la PMA pour les personnes trans.

Contre la transphobie, contre les discriminations, il faut des outils d’émancipation et de lutte pour les droits, et c’est dans nos lois qu’il faut commencer.

HES LGBTI+ appelle ses militant·es et sympathisant·es à rejoindre les rassemblements et mobilisations qui seront organisés pour le TDOR cette semaine, partout en France.