Agnès Thill n’a pas été exclue de LREM. Une nouvelle qui est tout sauf une surprise, et qui confirme que l’homophobie reste toujours bien acceptée.

2019 02 agnes thill non exclusion

Dans la liste désormais longue des postures et des prises de position grotesques, voire choquantes, des responsables du mouvement présidentiel et de la majorité parlementaire, il en est une de plus qui démontre la vacuité de leurs prétendus engagements.

Madame Agnès Thill, députée de l’Oise, membre du groupe marchiste à l’Assemblée nationale s’est fait un nom grâce à ses sorties injurieuses et insultantes.
Elle a choisi, plutôt que d’en reconnaître — à minima — les excès, si ce n’est leur contenu discriminatoire, de continuer sur cette voie.

Elle a comparé les lesbiennes à des « droguées », elle a contribué à propager un imaginaire complotiste haineux en parlant d’un « puissant lobby LGBT à l’œuvre à l’Assemblée nationale », en plus de raccourcis abêtissants et de déclarations islamophobes.

De « recadrages » en « convocation », ses propos qui avaient fait s’émouvoir, via des tweets indignés, le président du groupe LREM et d’autres responsables du mouvement macroniste, n’ont été suivis d’aucun effet.

Nul n’était dupe qu’un couperet quelconque, comme l’exclusion, tomberait sur une représentante de la majorité qui incarne si bien l’ambivalence permanente de ce mouvement. Où les gages donnés aux mouvements de haine se cumulent avec des tentatives vaines de défendre nos concitoyen·ne·s LGBTI+, notamment en ne faisant qu’« écouter » les associations, sans jamais les entendre.

Une duplicité dans les volontés affichées de lutter contre la haine qui est donc largement démontrée. Cette facilité avec laquelle un personnage désormais connu du public, que les médias ont affiché à la vue de tous à la lumière de ses propos infamants, reste membre d’un mouvement pseudo-« progressiste » en est une illustration frappante.

On saura désormais à quoi s’en tenir sur la lutte contre l’homophobie de la part d’un mouvement dont une députée peut dire sans ambages qu’elle est « fière de rester membre de LaREM dont (elle) partage les valeurs. » Valeurs qui comptent donc officiellement l’homophobie.