Une nouvelle étude démontre le soutien clair et de plus en plus important des Français·es à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et à l’ouverture de la GPA.

C’est désormais un refrain classique. Chaque enquête d’opinion, chaque vague de sondages vient confirmer l’appui toujours plus fort et massif des Français·es pour l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Les associations LGBTI+ ne cessent de répéter la force du soutien de l’ensemble de la population à cette question.

Cette décision politique, trop longtemps attendue ne saurait être reportée. Nous avons eu honte, nous avaons été en colère d’entendre les reculs et refus liés à l’état d’esprit supposé de la société qui n’était ou ne serait « pas prête », ou pour nos citoyen·ne·s qu’il ne « faudrait pas brusquer ». Tout cela a fait long feu et rien ne saurait l’étayer.

Il est impératif que les pouvoirs publics – et ceux aspirants à s’y trouver – démontrent clairement qu’ils refusent de faire des revendications associatives sur les familles, une variable d’ajustement. Impératif aussi qu’ils défendent et promulguent des lois et règlements permettant l’adéquation entre les revendications de la population et l’état de notre droit.

La paralysie hypocrite et absconse — si ce n’est dans une approche électoraliste ou une démonstration d’incompréhension entre les élu·e·s et celles et ceux qu’ils sont censés représenter — doit finir. Rien ne l’empêche hormis la volonté du chef de l’État et celle du gouvernement.

 

Le soutien à la GPA devient majoritaire chez les Français·es

Plus que le soutien à la PMA pour toutes„ ce sondage donne pour la première fois un soutien majoritaire franc à l’ouverture de la GPA en France. HES travaille depuis de nombreuses années à expliquer en quoi l’ouverture de la GPA n’est pas la caricature outrancière et mensongère qui en est fait par ses détracteurs.

Nous sommes heureux de constater que le travail des associations, les documentaires, les entretiens, les prises de paroles d’anonymes ou de célébrités, les comptes sur les réseaux sociaux de familles bâties à travers une GPA aient pu faire comprendre à nos concitoyen·ne·s la réalité de cette démarche a contrario des procès en sorcellerie.

Nous sommes heureux aussi, de constater que les messages des opposants à la GPA — relevant davantage de la calomnie que du travail militant — finissent par être reconnus pour ce qu’ils étaient, des divagations et des élucubrations. Une triste prosopagnosie ne permettant plus de reconnaitre la vérité, obscurcie à travers un tamis de mauvaise foi, de mensonges éhontés et de propagandes abusives.

Reste donc, comme à chaque fois sur ce sujet ou d’autres, de voir quelles seront les volontés politiques pour mettre en œuvre, après l’avoir défendue et intégrée dans un programme, l’ouverture de la GPA en France.

 

Ouvrir la GPA dans un cadre éthique

Une ouverture qui se fera dans les conditions que notre pays a su mettre en place pour tout un tas d’autres pratiques médicales à but altruiste. Dans un cadre qui refusera le mercantilisme, les abus et protégera les femmes. Il est de la plus haute importance, comme pour d’autres techniques que les volontés des personnes soient à l’abri de pression financières, de tentations commerciales et de risques médicaux.

Ce sera l’honneur de la France de proposer une GPA éthique, qui mettra le projet parental et son accompagnement par une tierce personne et notre société, au milieu d’une régulation simple et efficace. L’émancipation, le libre choix des personnes, passent par cet impératif-​là, la force d’un cadre constant et libérateur.

Contre les anathèmes et le refus de voir la réalité, HES préfère toujours l’explication patiente et le débat, par des arguments sérieux et étayés. Il est temps que le débat public en France cesse d’être un jeu d’opprobres et qu’il reprenne le chemin de la discussion sereine et sérieuse.

 


À retrouver : la note HES « Mais elle est où la France réac ? » : 40 ans de sondages sur l’homosexualité, la PMA et la GPA

HES travaille depuis des années sur la question des parentalités et des filiations, la gestation pour le compte d’autrui (GPA) est une des techniques médicales et des modes de conceptions sur lesquels HES a pu produire des réflexions, diffuser des publications, signer et cosigner de multiples tribunes.

La GPA, agitée comme un triste épouvantail à la figure de ceux qui entendent défendre les familles françaises d’aujourd’hui, avec des arguments injurieux et grossiers, est devenue un anathème mal citée, mal employée et caricaturée dans un débat public singulièrement dégradé sur les questions de filiation et de bioéthique.

Retrouver les propositions d’HES sur la GPA
Retrouver les outils (documents et tribunes) d’HES sur la GPA