Abstention record, prime aux sortants et désintérêt notable des médias pour les départementales ont marqué la campagne de premier tour de ces élections locales.
Le résultat est une participation la plus faible jamais enregistrée pour une élection sous la Ve République et un niveau de débat outrancier pour un entre-deux tours d’élections locales. La crise de la Covid-19 n’explique pas tout, tant s’en faut.
Refuser la panique morale lancée par la droite et les réactionnaires
Menacée dans différentes régions et départements, la droite a choisi de mener une campagne sectaire, mensongère et ordurière prétendant désigner comme ennemis de la république toutes celles et tous ceux qui ne sont pas d’accord avec elle.
Entre les « excommunications républicaines » imbéciles et les injures faites à toutes celles et ceux qui se sont prononcés pour les différentes listes de gauche et écologistes, ce choix détestable pour mener campagne, par la peur du péril que la gauche ferait peser sur nos collectivités est un triste rappel de ce qu’ont toujours été les positions des conservateurs et des réactionnaires, depuis 1936, jusqu’en 2012. À chaque fois que la gauche pouvait remporter un scrutin.
Cette stratégie antidémocratique ne fera oublier à personne que les opposants aux droits, les tenants d’une ligne conservatrice, opposée aux valeurs humanistes et progressistes, sont toujours situés sur la droite du spectre politique.
Les listes de gauche et écologistes seules garantes de la protection des droits des LGBTI+
Dans toutes nos régions et tous nos départements, des binômes de candidat·e·s et des listes entières de militant·e·s de gauche et écologistes, sont enfin rassemblées dans la plupart des territoires, pour ce second tour. Elles se présentent aux suffrages des électeurs partout pour porter un message progressiste et notamment celui que les droits LGBTI+ ne sont ni une variable d’ajustement ni un chiffon rouge à agiter pour de mauvaises raisons.
Parfois aussi, hélas, les rassemblements n’ont pas eu lieu. Nous ne pouvons que regretter que ces unions des partis de gauche et écologistes n’aient pu se faire. Les exécutifs des régions et départements qui ont su faire la démonstration de leur respect des droits et du soutien aux associations LGBTI+ ont pourtant tous des majorités de gauche et écologistes. La variété et la pluralité sont autant un atout précieux qu’une assurance d’échange, de retours critiques, d’avancées et de solidification de programmes ambitieux. Il n’y a pas d’ennemi à gauche…
Adoption, collèges et lycées, santé, tout-petits et protection maternelle et infantile, culture, développement économique, tourisme… Nous avions développé toutes les actions à mener pour des collectivités locales engagées pour les droits dans les domaines où la loi leur donne des compétences.
Ce dimanche 27 juin, HES appelle à voter et faire voter pour tou·te·s les candidat·e·s de gauche, écologistes, citoyen·ne·s qui se présentent, et d’infliger la défaite la plus lourde possible à la droite, à LREM et leurs alliés partout où ils sont sortants. Évidemment, quand le RN, ennemi de toujours des libertés et des LGBTI, est aux portes du pouvoir dans un territoire, il faut voter pour les candidats concurrents.
La participation la plus forte possible à ce scrutin sera une des clés pour les victoires de la gauche et des écologistes unis. Ce sera peut-être aussi une première étape pour déjouer les sinistres pronostics de 2022.